C’est le citoyen que je suis qui tient à s’adresser à vous pour exprimer ma solidarité à toutes les victimes de ces multiples crises et vous dire que les misères que nous vivons ne sont pas une fatalité, mais plutôt la conséquence d’une mauvaise gouvernance et d’un manque de programme, de visions et d’humanisme de nos gouvernants. »

Derrières toutes ces exactions que subissent l’opposition en général et la société civile, il y a une volonté du Président de rendre irréversible son pouvoir à vie et de soumettre notre pays à une dictature qui confisque nos droits et libertés et détourne nos richesses au profit de l’élite dirigeante.

J’en appelle au peuple de s’unir et de ne pas être spectateurs de la déshumanisation de la société : « Mon message, aujourd’hui, convoque donc notre unité et aspiration commune. Oui, notre unité ! celle de toutes nos communautés ethniques, de toutes nos formations politiques et de toutes les organisations de la société civile que compte notre cher pays. J’en appelle à ce qui nous lie et peut nous unir, les valeurs que nous partageons, notre désir de vivre ensemble décemment sur la terre de nos aïeux, notre aspiration commune au progrès, à la justice et à la paix. Ne soyons pas des spectateurs passifs d’une déshumanisation de notre société érigée en norme de gouvernance. »

A mes yeux le peuple fait face à un rouleau compresseur et soutient qu’ils ne sont pas condamnés à subir les violences d’Etat : « Nous ne sommes donc plus dans une relation de gouvernants-gouvernés. La situation actuelle de répression et les contraintes que celle-ci exerce sur nos esprits nous montrent que nous sommes face à un rouleau compresseur au service d’une pensée unique et d’un pouvoir despotique.

Mon message, aujourd’hui, c’est aussi pour vous dire que nous ne sommes pas condamnés à subir cette folie du pouvoir et ses conséquences que sont la déshumanisation sociale, le sous-développement économique et l’enterrement de l’État de droit. »

Je ne crois pas me tromper en disant que la réponse du peuple est : Non ! Et parce que tel est le cas, assumons notre réponse comme ce fut le cas en 1990 où le peuple a dit non à la dictature. Exigeons, en exploitant toutes les ressources du droit et de la non-violence, la fin de la tyrannie et donc : la libération de toutes les personnes arrêter et emprisonner injustement, l’alternance démocratique au sommet de l’État, la séparation des pouvoirs et l’indépendance des institutions, notamment la justice et l’exécutif, la gestion de nos ressources publiques au profit, non pas de l’élite dirigeante, mais de toute la nation. »

Si nous vivons cette situation aujourd’hui c’est parce que d’une part nous sommes responsables et complices de cette situation et l’élite de notre pays à montré ses limites, d’autre part une classe politique très limitée et manque de vision et de stratégie comme se fut le cas tout récemment de Succès Masra (leader de Transformateurs). Une classe politique qui ne cherche que d’intérêts et profits égoïstes et mesquins et d’une jeunesse désespérée facilement manipuler pour des fins électoralistes.

Chacun doit mesurer la gravité du moment. L’enjeu ce ne sont pas les élections mais notre pays et les risques qu’il encourt.

Je pense également aux forces de défense et de sécurité. Je vous demande d’être républicains : « Je leur demande d’assumer leur mission républicaine, celle de protéger le peuple. »

Avec tout le respect du peuple, nous appelons au Marshall IDI d’être du bon côté de l’histoire de notre pays et de l’Afrique et non du destin tragique des Chefs d’Etats africains qui veulent un pouvoir ad vitam æternam.

Nous interpellons aussi la communauté internationale et les partenaires aux développements de notre pays d’être au côté du peuple qui est assoiffé de justice, de développement, du progrès et de la stabilité.

Hisseine Abdoulaye

Juriste et analyste politiques

abdoulayedemocratos17@gmail.com

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