New Jersey, le 28 mars 2022

 

Lettre ouverte à l’Attention du Général d’Armée,

Président du Conseil Militaire de Transition,

Chef de l’État.

 

Monsieur le Président,

 

J’aurais aimé m’adresser à vous dans une circonstance où je vanterais vos mérites mais considérant la situation actuelle que vit notre pays je voudrais vous adresser sur la situation de l’exploitation illégale de l’or du Fitri.

 

Malheureusement, l’évolution de la situation politique de notre pays ne m’encourage pas au point où j’oriente ma plume autrement.  

 

Rassurez-vous aussi que je ne suis pas là pour intenter des procès contre votre personne ou personnalité. Mais comme la plus part des tchadiens réclament par diverses manières la protection de leur « pré-carré territorial », objet de leur survie, je me permets aussi ce mimétisme afin que mon message parvienne et retentisse le plus lointain possible.

 

Au mois de septembre 2021, une plate-forme dénommée « Jeunes cadres de Fitri » vous a fait part des griefs des ressortissants du Fitri. Nous avons cru, moi y compris que la sonnette d’alarme étant lancée, vous allez prendre en considération ces désidératas et rectifier les tirs prochainement. Vous allez faire preuve des sagesses. Mais hélas ! Cette lettre n’a produit que l’effet de feu de paille.

 

Monsieur le Président du Conseil Militaire de Transition, l’objectif de cette lettre ouverte n’est pas de vous interpeller sur la marginalisation des ressortissants des Fitri, mais elle vise plutôt à vous informer des démarches que ses ressortissants comptent entamer dans les prochains jours en termes de poursuite judiciaire contre l’État tchadien au rang duquel figure en premier chef votre personnalité.

 

Nous entendons par là traduire l’État tchadien des dérives occasionnées par l’État tchadien dans l’exploitation anarchique, illégale de l’or du Fitri. L’État tchadien a-t-il le droit de chasser des paisibles citoyens de leur terroir pour attribuer à des individus qui exploitent des mines d’or sans tenir compte du respect des règles environnementales, sans tenir compte des dommages que subissent et vont subir les citoyens du Fitri ? la réponse est certes non.

 

Mais cela se fait sous l’œil complice de l’état tchadien et par le truchement de la DGSSIE.

 

Si l’exploitation aurifère de Miski qui est située dans ce même territoire tchadien est réglementée, nous ne demanderons pas plus que l’intérêt de ces citoyens du Fitri.

 

Lorsque des pipelines pour les drainages des produits pétroliers devraient traverser des champs dans le sud du pays, des villageois ont perçu des dommages à cette fin.  Des répartitions sur les revenus du pétrole leur ont été attribuées un temps soi peu.

 

Au vu de ce qui précède, nous espérons qu’une solution rapide soit trouvée a notre grief dans le cas contraire nous entamons une procédure judiciaire contre l’État tchadien devant les juridictions compétentes nationales et internationales.

 

Mahamat Atteib Ngaré Djourab

 

Para juriste et Notaire Public de l’État de New Jersey – Legal Services of New York City

adjourab@lsnyc.org

adjourab@gmail.com

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