Par cette question, nous voudrions dire que le moment de faire partir Deby est arrivé. La fin du régime a déjà sonné. Nonobstant leur réticence à l’action forcée, les leaders de l’intérieur doivent sans complaisance inviter la rébellion à y prendre à toutes les démarches tendant certainement à instaurer une transition au Tchad. Pour ainsi faire, ils doivent impérativement exploiter cette opportunité- la faiblesse du régime – et, faire donc appel au FACT et le tour sera joué. Le régime vit certainement ses moments les plus durs. Les moments les plus difficiles.

Deby est faible que jamais imaginé. Et si cela continue, la France serait obligée de l’abandonner. Alors, il suffit simplement que Mahdi lance une opération éclaire des quelques pick-up et N’Djamena tombe. Une incursion sur N’Djamena. Cette incursion n’obligera non pas seulement la France, soutien indéfectible de Deby, d’organiser un forum inclusif mais mettra hors course MIDI. Parce que selon plusieurs analystes, la France sait déjà que les leaders de l’intérieur seuls ne peuvent obliger Deby à céder facilement à leurs exigences étant donné que Deby sait plus que quiconque la chaleur de la rue. Cette dernière ne leur accorde jusqu’à la confiance. Selon la France, la majorité de ces opposants a perdu son aura par le fait qu’elle a accepté, en un moment donné, de servir le tyran de N’Djamena – presque tous les chefs de partis de l’opposition ont fait partie de ce mal que vivent les tchadiens.

Donc, ils sont eux aussi en manque de popularité. Contrairement donc à la vision de la France, le mieux serait pour ces leaders de gagner d’abord la confiance de la rue : faire associer le FACT dans leur plan de demain. Et c’est pour plusieurs raisons : casser la force armée et gagner la confiance de la rue. L’armée de Deby se repose uniquement sur ses parents – les Zakhawa aguerris – elle ne représente que le 1% de l’effectif global. Cette force n’existe aujourd’hui que de nom. Elle est tellement disloquée. Et, la majorité de ses membres sont ses nouveaux recrus. Surtout avec l’affaire Yaya Dillo Betchi, cette force s’est déchirée entre elle. Une partie soutient Deby et la grande partie, Dillo. Et, entre les deux parties qui se regardent en chiens de faïence, il s’y trouve une grande partie, non négligeable, celle-là composée essentiellement des autres tchadiens se sente, en ces temps-ci, délaissée, humiliée, frustrée Alors celle-là reste à exploiter. Elle n’est là que pour survivre. Elle n’en bénéficie, malgré l’ancienneté et l’expérience de ses membres, d’aucune promotion.

Elle ne fait que la corvée aux jeunes Généraux Zakhawa : leur servir le thé- donc, elle est prête à craquer. C’est pourquoi, il serait urgent que Mahdi bouge. Même si avec une dizaine des Toyota, il libéra sans grande peine le Tchad. La route est grandement ouverte devant lui – aucun autre Zakhawa, à part les enfants de Deby, ne combattra pour Deby. Tous les anciens Zakhawa sont devenus des hommes d’affaires.

Ils vivent dans l’opulence. Ils se sont partagé l’argent du pétrole, d’où, ‘ils ne sont pas du coup disposé à mourir pour Hinda et les rejetons de Deby. Voilà un autre facteur à exploiter. Celui du tiraillement entre Hinda et les proches parents à Deby. Aucun Zakhawa n’est prêt à abandonner ses milliards pour la cause Hinda moins encore pour celle des enfants. Alors, il revient maintenant aux leaders de demain, surtout les  » transitionnistes » de leur garantir qu’après Deby, il n’aura plus la chasse aux sorcières- que personne ne sera poursuivie. Une autre page sera ouverte – celle du Tchad nouveau.

Al Rizegui analyste indépendant. 

Tchadanthropus-tribune

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