Le remplacement, fin mai, du conseiller technique au pétrole à la présidence tchadienne Atteib Abdessalamreprésente l’ultime étape de mise à l’écart de tous les techniciens du pétrole formés à l’étranger et ayant une expérience dans les sociétés étrangères actives dans le pays, telle qu’Exxon Mobil. Abdessalam, lui-même ancien de la major américaine, a ainsi été remplacé à la présidence par une amie proche de la première dame Hinda Déby ItnoHawa Haggar Mahamat Youssouf. Or, cette dernière n’a aucune expérience dans le pétrole. Après une licence en finance dans une université française, elle devient, à moins de 30 ans, directrice des services financiers au ministère des mines. Avant d’être nommée conseillère pétrole à la présidence, elle était directrice des petites et moyennes entreprises à la direction générale des impôts. La mise à l’écart d’Atteib Abdessalam, pourtant de l’ethnie zaghawa, tout comme le président, a été imposée par Hinda Déby Itno. Cette dernière a méthodiquement plaidé pour le remplacement de nombre de spécialistes du secteur par des proches de sa famille et de celle de son époux : c’est le cas du notaire Béchir Madet, désormais ministre du pétrole à la place de Djerassem le Bemadjiel. Du fait de cette stratégie, Idriss Déby n’a quasiment plus de cadres pétroliers expérimentés, que ce soit au ministère, à la SHT et désormais à la présidence.

 

Tchadanthropus-tribune avec Africa intelligence

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