Le conseil militaire de transition vient de former à travers son 1er ministre un nouveau gouvernement de transition dite de transition.

De source bien informée, quelques caciques du gouvernement passé avaient usé de leur influence pour faire partie du gouvernement de Transition, mais de manière définitive il leur a été dit qu’ils ne pouvaient avoir un double emploi. Mais malgré cela, plusieurs comportements illicites ont été constatés avec certains avides de pouvoir et d’avantages.

Pire, on apprend que les rentes des gouverneurs et autres administrateurs ont été décaissées sans que les titulaires n’en touchent une dime. Il faut s’attendre à des injonctions du ministère des Finances qui surement demanderait le trop-perçu. 

À l’approche de la formation du gouvernement de transition, des ministres bien indiqués, connus pour leur boulimie financière se sont empressés de racler les fonds de caisse. Sentant leurs départs, rien n’avait été laissé au hasard. Fond de caisse, bonus et avantages, tout a été fait pour laisser les nouveaux arrivants dépourvus de tout. 

Il faut juste avouer qu’à la première vue, le nouveau gouvernement dit de transition est une ramasse tout, incluant quelques nominations des groupes qui ont trahi les principes de luttes avec la diaspora, sinon c’est du kif-kif avec le gouvernement précédent d’Idriss Déby.

Une seule nouveauté vient coiffer l’allure de ce gouvernement Pahimi transition, c’est la nomination d’Acheikh Ibn Oumar comme ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue. 

Choisir un ex-opposant pour qu’il aménage son expertise afin de convaincre les opposants de revenir au bercail. Une tâche plus que difficile pour le fin diplomate d’antan, qui aura sans doute quelques résultats, mais l’interrogation restera toujours posée, comment fera-t-il pour assoir la fameuse table ronde inclusive.

Mahamat Zène Chérif revient aux affaires étrangères, pour un gouvernement de transition qui doit œuvrer pour la paix et la réconciliation. Il faut nommer des cadres qui peuvent être perçus avec humilité. L’arrogance et le tutoiement ne permettent pas pour ce diplomate de faciliter l’approche entre tchadiens.

La remarque fatidique est dans l’optique de voir la jadis indéboulonnable Mariam Mahamat Nour ne pas figurer dans ce gouvernement. Son apparition permanente au sein des gouvernements précédents décourageait plusieurs fois la jeunesse. Il faut saluer son départ vers la retraite, et promouvoir d’autres femmes à prendre le destin de leur pays.  

Abderaman Koulamallah retrouve un poste taillé pour lui. Il aura fort à faire avec les communiqués explosifs des opposants, et lui seul a les atouts de tenir la barre sur les réseaux sociaux. Gageons qu’il n’est à l’étroit.

Le jeune Mahamat Lazina redore son blason par sa lutte émise depuis un certain temps, par une nomination à un ministère, mais il aura fort à faire avec les alliés d’hier, car au sein de la diaspora tout le monde ne porte pas sur le cœur le CMT. Faire partie d’un gouvernement coiffé par le CMT lui enlèvera certaines sympathies. À lui de savoir convaincre.

Daoud Yaya Brahim revient lui aussi à un poste qu’il a déjà connu, tout comme Tahir Hamid Nguilin, Abdoulaye Sabre Fadoul, Idriss Saleh Bachar, Issa Doubragne entre autres retrouvent des ministères qu’ils n’ont pas en fait quittés.

Pour l’opposition en exil et les politico-militaires, à part l’absence d’un certain Idriss Déby, tout est similaire, et la lutte continuera jusqu’à un vrai changement au Tchad.

 

Tchadanthropus-tribune

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