Comme pressenti par plusieurs observateurs de la vie politique tchadienne, la cour suprême a recalé la candidature du FNC (front nouveau pour le changement) qui présentait Yaya Dilo à la prochaine présidentielle. Auparavant, comme un parfum de torpille, les services du gouvernement ont laissé fuiter que Yaya Dilo avait retiré sa candidature, chose que le FNC a démentie formellement. Ce parti cette qualifie ces rumeurs de fantaisistes et erronées.

Dans un communiqué de presse signé par son porte-parole Dinamou DRAM, le FNC rassure que rien ne pourrait justifier le retrait de la Candidature de Yaya Dillo qui reste et demeure son candidat à la présidentielle d’avril 2021.

La Cour suprême sous le joug d’un obligé du régime Samir Adam Annour a recalé aussi les candidatures de Succès Masra des transformateurs, de Saad Saleh Daoud, de Mahamat Nour Moustabachir, de Mahamat Abdelkader Baba Ladé et de Mahamoud Ali.

Dans un communiqué de presse signé par son président Mahamat Tahir Adirdir, le Mouvement pour la Défense des droits de l’Homme (MTDH) demande le report pur et simple de ces élections et propose la mise en place d’une transition pour créer les conditions optimales pouvant permettre la tenue des élections transparentes et libres pour sauver le Tchad.

Si la Cour suprême a officialisé en déclarant éligible la candidature des partis politiques de Saleh Kebzabo (UNDR), de Ngarléjy Yorongar (FAR), et de Me Bongoro Théophile (Alliance victoire), ceux-ci ont annoncé leur retrait à la lueur des évènements criminels qui se sont passés le weekend dernier au domicile de Yaya Dilo. Les leaders de ces partis jugent inopportun le déroulement du scrutin dans cette atmosphère sociale tendue et insécurisante.

Toutefois, quoi qu’il advienne, les élections présidentielles d’avril prochain prennent du plomb dans l’aile. Normalement, le régime d’Idriss Déby devrait ajourner ces échéances électorales, laissant la situation et cette crise retomber. Vouloir absolument les maintenir sans la participation des candidats sérieux, donnera un cachet sans envergure, et sans aucune crédibilité au scrutin en cours. Mais comme à ses habitudes, Idriss Déby n’a jamais pris en compte les aspirations du peuple, et il s’en fout éperdument des sentiments de la majorité des Tchadiens. L’essentiel pour lui c’est de se maintenir au pouvoir, mais les temps ont changé.

Tchadanthropus-tribune

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