Maintes fois repoussé, le remaniement du gouvernement Pahimi II risque de voir le jour.

Après la formation du 1er gouvernement de la Transition, le CMT et le 1er ministre actuel se sont rendu vite compte qu’il y a des ministères à retoucher.

Les représentants des partis de l’opposition politiques pourraient garder des ministères au sein du gouvernement Pahimi II, beaucoup d’autres céderont leurs places pour de nouveaux entrants, qui viendraient de la société civile, ou encore du cabinet présidentiel. Kabadi joue son va tout pour installer certains poulains du MPS dans l’enclos.

Les postes seront distribués comme d’habitude comme pour faire l’équilibre afin de satisfaire tout le monde, mais ce qui est sûr, il n’y a pas de place pour tout le monde. Ce gouvernement de 40 membres est déjà perçu comme trop large pour une transition, et le mécanisme de fonctionnement cale souvent à cause des rivalités internes où chacun veut très vite se saupoudrer pour grossir son portefeuille et partir.

Selon nos sources, plusieurs ministères sont sur la sellette (ministère de l’Aménagement du Territoire, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisme, ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, ministère du Pétrole et de l’Énergie, l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation). Tous ces départements devraient voir leurs responsables remerciés. Le conditionnel est de mise.

D’autres ministres en postes sont rassurés parce qu’ils entretiennent de bons rapports dans le cabinet présidentiel, certaines dévolues par la grâce jouent de leur charme pour se maintenir… Suivons le regard.

Un nouveau gouvernement pour quoi faire ? Quelle est la chose qui l’empêche de travailler pour arriver à un résultat ? ça, personne ne nous le dira.

Dans ce pays on ne fait pas un gouvernement par projection de résultat. On veut satisfaire tout juste des entités, des personnes, des communautés, comme si rien n’est fait de cette manière, le ciel nous tombera sur la tête. Le TCHAD, tout le monde s’en fiche. On veut se servir de lui, mais difficilement le servir. Telle est la réalité de ce pays, toujours au même endroit, quand d’autres pays se lancent ardemment sur la route du développement.

Tchadanthropus-tribune

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