Que l’on ne s’y méprend pas. L’UFDD l’a dit et répété lors de sa rencontre avec le CTS à Paris, tout comme actuellement à Doha auprès des représentants du gouvernement tchadien, que le sujet de la réhabilitation du président Hissein Habré doit être inscrit comme un point à l’ordre du jour au dialogue national inclusif.

Cela est d’abord important dans l’esprit de l’inclusivité du dialogue promis aux tchadiens, et surtout, parce que quoi qu’il advienne l’ex-président reste un patrimoine politique du Tchad.

Si l’on veut dialoguer pour pacifier les cœurs des Tchadiens, si l’on est épris d’une pointe de patriotisme, les Tchadiens doivent refermer cet épisode et ouvrir une autre page de leur histoire.

Le dialogue inclusif du 10 mai prochain doit démontrer que les Tchadiens doivent se dire la vérité, dire la vérité sans tabou, et se mettre en ordre de marche pour la paix définitive.

À cela, l’exclusion n’est plus possible. Ceux qui manœuvrent à longueur de journée contre le pouvoir de Mahamat Idriss Deby doivent se dire que la réconciliation entre les fils du Tchad n’exclut personne. 31 ans durant, ce sont les seules et mêmes individus qui se sont arrogés les richesses du pays. La majorité d’une seule communauté, d’un seul clan qui était autorisé à se servir illicitement excluant tous les Tchadiens, et donnant des miettes à ceux qui ont accepté de les suivre.

Pire encore, la communauté indexée s’est adossée à leurs cousins soudanais qui font et défont les choses sur les Tchadiens. Partout, jusqu’au pré dialogue au Qatar on fit une place à ceux-là qui se font plus royalistes que les rois.

Ceux à N’Djamena qui font des réunions sur réunions pour ne pas accepter le retour des opposants de l’extérieur, et des politico-militaires au Tchad se mettent le doigt dans l’œil. Le Tchad nous appartient tous, et ce n’est pas justement parce qu’ils pensent être surarmés qui fera changer les choses.

Ce pays est à reconstruire en profondeur. Une construction dans les valeurs des idées, les valeurs d’équité, les valeurs de justice sociale, les valeurs de l’esprit et du développement national.

Ceux qui ont géré ce pays pendant plusieurs décennies doivent s’arrêter et voir l’œuvre de leurs actes, et des résultats. Ils ne pourront qu’avoir honte, car si demain les hommes et femmes arriveraient à les pardonner, la patrie ne les pardonnera jamais.

Les tchadiens ont soif de justice et de paix, sans celle-ci on continuera dans l’esprit de l’adversité sans cesse et pour toujours de génération en génération.

Tchadanthropus-tribune

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