Samedi dernier, tôt dans la matinée et malgré l’interdiction de la marche, des citoyens particulièrement des jeunes ont répondu à l’appel de cette marche du peuple initiée par le consensus d’actions républicaines pour le progrès.

Des jeunes ont brulé des pneus à travers certains quartiers de la capitale surtout à Walia, Gassi, Atrone et Kamnda.

De vives altercations entre jeunes manifestants et policiers ont été signalées à Walia dans le 9e arrondissement.

Les commerces et les alimentations situés sur l’avenue Mathias Ngarteri, dans le 7e arrondissement, n’ont pas ouvert leurs portes de peur d’être saccagés. Les forces de sécurité ont lancé des gaz lacrymogènes dans les locaux du siège des Transformateurs où se trouvent des manifestants. Le gaz a atteint certaines concessions à proximité des manifestations à Chagoua, Habena et Moursal.

Au rond-point du pont à double voie, les manifestants étaient nombreux. La police débordée n’a pu les disperser.

Certains policiers ont tenté d’encadrer la marche, d’autres ont fait un repli par manque des gaz lacrymogènes.

Selon certaines sources, il y a eu quelques manifestants blessés et une dizaine arrêtés et conduits au commissariat du 7e arrondissement.

Selon nos informations, un policier en civil a été pris en partie au quartier Moursal par les manifestants. Il a été sévèrement brutalisé.

Interrogé par rapport à la marche, l’artiste Rasy’Kim qui faisait partie des manifestants à Chagoua indique que c’est un signal fort que le peuple à travers cette marche lance au régime en place qui fait la sourde oreille.

Pour l’artiste rays’ Kim, ce n’est qu’un début.

Dans le sillage de ces manifestations, AGUIDE Modeste, journaliste à la radio Oxygène sorti pour couvrir ces manifestations a été arrêté et copieusement battu par les éléments du Groupement mobile d’Intervention de la Police, GMIP.

Selon Modeste, les policiers l’ont pris pour un manifestant puis l’ont embarqué dans leur véhicule. AGUIDE Modeste déplore le comportement des policiers vis-à-vis des journalistes ce dernier temps. Il faut noter qu’une marche pacifique contre le système Déby est encore prévue ce lundi partout dans les différents arrondissements de la capitale N’Djamena. Les mots d’ordre ont été prononcés par les différents leaders en place.

Tchadanthropus-tribune

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