Alors que l’Union africaine doit tout prochainement désigner un envoyé spécial pour superviser la transition tchadienne, le nom d’un ancien président sahélien revient avec insistance à Addis-Abeba pour prendre ce poste.

Chef d’État à la retraite depuis qu’il a quitté la présidence du Niger il y a deux mois, Mahamadou Issoufou pourrait très vite revenir aux affaires. Son nom circule activement au siège de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, pour y prendre le poste d’envoyé spécial pour le Tchad, afin de superviser la transition dans ce pays. Le processus doit durer 18 mois et s’achever sur l’organisation d’une élection présidentielle à l’automne 2022.

Le nom de l’ancien président du Niger (2011-2021) avait déjà activement circulé pour jouer les premiers rôles au lendemain des obsèques d’Idriss Déby le 23 avril. A la tête dorénavant de sa propre fondation, le cofondateur du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), n’a jamais fait mystère de son souhait de continuer à « promouvoir la paix, la démocratie » sur le continent africain comme il l’a déclaré dans une interview donnée à L’Opinion le 28 avril. Pour autant, l’UA n’aurait pas encore définitivement arrêté son choix.

Vers un retrait de Faki

La désignation d’un envoyé spécial au niveau de l’UA doit permettre de davantage répartir les rôles au sein de l’organisation panafricaine alors que le Conseil paix et sécurité (CPS) – qui relève des États – a le lead depuis la fin du mois d’avril. Le CPS a ainsi décidé le 15 mai de ne pas prendre de sanctions à l’encontre du Tchad. Lors de cette même réunion, la désignation d’Issoufou a aussi été longuement évoquée. Dans ce cadre, une équipe de travail pourrait être formée afin de l’appuyer.

Cette nomination doit également permettre de décharger du dossier le président de la Commission Moussa Faki, alors que ce dernier se retrouve dans une situation particulièrement inconfortable : Tchadien et ancien ministre des affaires étrangères, il dispose d’une marge de manœuvre très limitée et sujette aux suspicions au vu des ambitions présidentielles que plusieurs capitales africaines lui prêtent à l’issue de la transition. S’il a joué les premiers rôles dès le lendemain du décès d’Idriss Déby, restant à N’Djamena plus d’une dizaine de jours, Moussa Faki devrait donc se mettre très prochainement en retrait du dossier.

Sidikou à l’UA

Le 15 mai, l’UA a déjà nommé le diplomate nigérien Maman Sambo Sidikou « haut représentant » pour le Mali et le Sahel, avec résidence à Bamako. Il remplace à ce poste l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, décédé en décembre. Proche d’Issoufou, ce dernier était depuis 2018 secrétaire exécutif du G5 Sahel, avant de devenir haut représentant de l’UA. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Maman Sambo Sidikou devrait être mis à contribution pour superviser la situation au Tchad. Un diplomate malien serait pressenti pour lui succéder à la tête du secrétariat de l’alliance sahélienne.

Tchadanthropus-tribune

 

Alors que l’Union africaine doit tout prochainement désigner un envoyé spécial pour superviser la transition tchadienne, le nom d’un ancien président sahélien revient avec insistance à Addis-Abeba pour prendre ce poste.

Chef d’État à la retraite depuis qu’il a quitté la présidence du Niger il y a deux mois, Mahamadou Issoufou pourrait très vite revenir aux affaires. Son nom circule activement au siège de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, pour y prendre le poste d’envoyé spécial pour le Tchad, afin de superviser la transition dans ce pays. Le processus doit durer 18 mois et s’achever sur l’organisation d’une élection présidentielle à l’automne 2022.

Le nom de l’ancien président du Niger (2011-2021) avait déjà activement circulé pour jouer les premiers rôles au lendemain des obsèques d’Idriss Déby le 23 avril. A la tête dorénavant de sa propre fondation, le cofondateur du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), n’a jamais fait mystère de son souhait de continuer à « promouvoir la paix, la démocratie » sur le continent africain comme il l’a déclaré dans une interview donnée à L’Opinion le 28 avril. Pour autant, l’UA n’aurait pas encore définitivement arrêté son choix.

Vers un retrait de Faki

La désignation d’un envoyé spécial au niveau de l’UA doit permettre de davantage répartir les rôles au sein de l’organisation panafricaine alors que le Conseil paix et sécurité (CPS) – qui relève des États – a le lead depuis la fin du mois d’avril. Le CPS a ainsi décidé le 15 mai de ne pas prendre de sanctions à l’encontre du Tchad. Lors de cette même réunion, la désignation d’Issoufou a aussi été longuement évoquée. Dans ce cadre, une équipe de travail pourrait être formée afin de l’appuyer.

Cette nomination doit également permettre de décharger du dossier le président de la Commission Moussa Faki, alors que ce dernier se retrouve dans une situation particulièrement inconfortable : Tchadien et ancien ministre des affaires étrangères, il dispose d’une marge de manœuvre très limitée et sujette aux suspicions au vu des ambitions présidentielles que plusieurs capitales africaines lui prêtent à l’issue de la transition. S’il a joué les premiers rôles dès le lendemain du décès d’Idriss Déby, restant à N’Djamena plus d’une dizaine de jours, Moussa Faki devrait donc se mettre très prochainement en retrait du dossier.

Sidikou à l’UA

Le 15 mai, l’UA a déjà nommé le diplomate nigérien Maman Sambo Sidikou « haut représentant » pour le Mali et le Sahel, avec résidence à Bamako. Il remplace à ce poste l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, décédé en décembre. Proche d’Issoufou, ce dernier était depuis 2018 secrétaire exécutif du G5 Sahel, avant de devenir haut représentant de l’UA. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Maman Sambo Sidikou devrait être mis à contribution pour superviser la situation au Tchad. Un diplomate malien serait pressenti pour lui succéder à la tête du secrétariat de l’alliance sahélienne.

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