Un Conseiller du Président de la République en charge de l’enseignement supérieur appelle à une marche contre le Gouvernement et contre les francophones, c’est du n’importe quoi. Cela est prévisible. Au lieu de nommer des enseignants-chercheurs arabophones de haut rang avec de vrais diplômes qui, au demeurant, sont nombreux au Tchad, on préfère nommer une personne sans référence académique, selon SYNECS sans Diplômes, Conseiller Technique de l’Enseignement Supérieur du Président de la République mais qui ne s’occupe que des affaires « arabophones » et qui considère les francophones comme des ennemis. En plus, il est propulsé Président du Conseil d’Administration de l’Université Roi Fayçal, en violation des textes. Ce PCA est devenu le vrai Président de l’Université Roi Fayçal et la gère quotidiennement toutes ses activités. Il fait même des engagements financiers, commande de véhicule sans respecter les procédures.

S’agissant de la Faculté de médecine de ladite Université, après une mésentente entre le PCA et les services techniques du ministère de l’Enseignement supérieur, une Commission a été mise en place pour examiner la demande d’habilitation de la filière médecine. Cette commission a travaillé avec les Responsables de l’Université Roi Fayçal et les Responsables du Projet de création de cette filière. 

Elle leur a rappelé certains textes régissant l’enseignement supérieur au Tchad : La Loi n°16/PR/2006 du 6 mars 2006, portant orientation du système éducatif au Tchad, le décret n°1630/PR/MESRSFP/09 du 04 décembre 2009, portant institution du système Licence, Master Doctorat dans l’enseignement au Tchad et son Arrêté d’application (Arrêté N°138). 

La Commission leur a demandé un certain nombre d’éléments purement académiques et ils se sont engagés à les fournir dans un délai de deux semaines. La délivrance des titres et Diplômes nationaux et la collation des grades nationaux sont de la compétence de l’État. La gestion des diplômes nationaux du supérieur relève du Ministère en charge de l’enseignement supérieur. Au Tchad, tout Diplôme du supérieur est créé ou habilité par Arrêté du Ministre en charge du supérieur. Cela est valable pour les établissements publics comme privés. Par ailleurs, les concours du supérieur sont organisés par l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS). Même pour l’intérêt des étudiants et l’intérêt de la société, en matière de l’éducation nationale, surtout dans le domaine de la santé, il faudrait respecter les textes de base, surtout éviter les ennuis et les déconvenues aux futurs diplômés dans le cadre de reconnaissance de leurs diplômes. Mettons un peu de sérieux au moins dans le système éducatif. Voici, les conséquences, lorsqu’on on nomme quelqu’un qui n’a pas fait l’enseignement supérieur, pour gérer, réfléchir sur l’enseignement supérieur.

Tchadanthropus-tribune avec Toumaï Web Média

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