Au Tchad, l’organisation des prochaines élections est au centre d’une controverse entre le pouvoir et l’opposition.

 

Au Tchad, l’organisation des prochaines élections est au centre d’une controverse entre le pouvoir et l’opposition. Cette dernière réclame un recensement biométrique complet, c’est-à-dire la délivrance des cartes d’électeurs et un kit de contrôle, alors que la majorité présidentielle soutient qu’il est impossible de tenir les élections avec un kit de vérification dans les bureaux de vote. L’opposition ne décolère pas depuis cette prise de position.

C’est une opposition plus unie que d’habitude qui s’est retrouvée samedi 18 avril face aux journalistes pour répondre à la majorité. Cette dernière a indiqué en milieu de semaine qu’il y aura bien un recensement biométrique mais pas de kits de contrôle dans les bureaux de vote, l’option étant trop chère et difficile à réaliser.

Cela ne correspond pas à ce qui a été arrêté dans les accords politiques et l’opposition n’entend pas se laisser faire, comme l’explique Gali Gatta Ngoté, un des chefs de l’opposition. « Nous constatons seulement le non respect de la parole donnée et l’arbitraire en ce qui concerne la gouvernance politique de notre pays. La rencontre de l’opposition aujourd’hui a pour but d’attirer l’attention du pouvoir qui doit arrêter avec toutes ses manières de faire. »

Des actions pour prévenir les Tchadiens de la « mauvaise volonté » du pouvoir

Surtout que l’utilisation du kit de contrôle dans les bureaux de vote n’est pas aussi compliquée que le prétend la majorité – qui invoque la faible couverture en électricité du pays -, estime Mahamat Ahmat Lazina, un autre chef de parti d’opposition. « Le kit n’a rien à voir avec l’énergie. Il peut travailler de 24 heures à 48 heures ou 72 heures. Le travail principal du kit, c’est seulement de vérifier que vous êtes le détenteur de la carte d’électeur. Il ne faut pas qu’ils nous parlent de problèmes d’électricité et d’énergie. Si on n’arrive pas à travailler avec les kits, cela veut dire qu’on ne peut même pas travailler avec les téléphones. »


Samedi après-midi, l’opposition a annoncé que des actions seront menées dans les semaines à venir pour expliquer aux Tchadiens que le refus de mettre en œuvre les kits de contrôle dans les bureaux de vote n’est rien d’autre que de la mauvaise volonté.

 

Par RFI

 

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