À la Caisse nationale de retraités du Tchad (CNRT), tout porte à croire que les pensionnés ont de beaux jours de calvaire devant eux. Parmi les grands problèmes, le manque de liquidité. Mais il n’y a pas que cela.

Décidément la Caisse nationale de retraités du Tchad (CNRT) devient le « Golgotha » des pensionnés. Pour pouvoir entrer en possession de leurs pensions du deuxième trimestre, ces derniers ont dû faire des manifestations plus ou moins violentes. Pour les satisfaire, le nouveau directeur de ladite Caisse, Laring Baou était obligé d’ordonner le payement des pensions de ce deuxième trimestre en juillet dernier. C’est donc avec un retard d’un mois.

Environ quatre semaines après l’enclenchement des paies, la Caisse semble être vide. « Il n’y a pas de liquidité », « gourous mafi », telles sont les phrases qu’on pourrait entendre dans les couloirs de cette institution.

Rongés par les problèmes familiaux et visiblement punis par le manque notoire d’argent, les veuves et les retraités ne se fatiguent pas de faire des navettes, espérant que le lendemain sera meilleur. Mais apparemment, leur calvaire a encore de beaux jours devant. Derrière les guichets, il est difficile de voir les payeurs et devant, il n’y a que des syndicalistes avec des lots de carnets.

En réalité, la CNRT n’avait pas de moyens financiers conséquents pour pouvoir effectuer le payement du deuxième trimestre mais le directeur a décidé de le faire quand-même, pour calmer les pensionnés. Selon une source, c’est seulement avec trois milliards que le directeur a demandé que la paie soit enclenchée, tout en comptant sur le trésor public qui doit leur verser de l’argent. Ce qui devient presque une utopie, en tout cas pour le moment.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer le manque notoire de liquidité ?

À la CNRT, on tente d’expliquer ce récurrent problème de liquidité par le fait qu’il y aurait un bon nombre des fonctionnaires qui ne cotisent pas, alors que c’est avec la cotisation des agents en service qu’on paie les pensions des veuves, des retraités voire des orphelins. Autre fait, chaque année, il y a des centaines d’agents de l’État qui sont admis à la retraite. Mais la Fonction publique ne recrute pas depuis quelques années, de nouveaux qui doivent cotiser pour ces derniers.

Tchadanthropus-tribune avec Junior Bekoutou

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