La Convention tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH) est profondément atterrée par les traitements inhumains dégradants et cruels dont sont victimes les détenus du bagne de KLESSOUM en général et des opposants armés prisonniers de guerre en particulier.

En effet, aux mépris des Conventions de Genève ratifiées par le TCHAD notamment celles relatives aux traitements à réserver aux prisonniers de guerre, les 496 détenus du Front pour l’alternance et la Concorde au Tchad (FACT) faits prisonniers lors des récentes batailles au nord du pays vivent dans des conditions infrahumaines.

Après avoir confié à L’UNICEF une centaine d’entre eux considérés comme mineurs, les autorités tchadiennes se sont appliquées à faire subir aux autres, les traitements les plus cruels :

Mise au régime de la diète noire : privation volontaire et drastique de nourriture et d’eau. ; cette pratique a entrainé la mort de 27 d’entre eux évacués nuitamment des cellules par les gardiens à un rythme d’au moins 2 par jours.

Privation des soins de certains blessés dont les plaies se sont dangereusement infectées.

Tous ces prisonniers au vu de ces traitements sont devenus des squelettes décharnés et donc méconnaissables.

La Convention tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH) estime qu’il est urgent d’agir et n’entend pas laisser se perpétrer le scénario des 44 détenus de Boko Haram morts en prison à N’Djamena en avril 2020 par suite de mauvais traitements.

Par ailleurs la CTDDH n’a aucune nouvelle de 5 responsables du FACT détenus dans des lieux secrets ; il s’agit de :

Mahamat Bahr Béchir

Mahti Béchir

Mahamat Dazi Ali

Hassan Djibrine

Moussa ABDERAHMANE.

La CTDDH est d’autant plus inquiétée sur le sort de ces prisonniers qu’elle n’a pas réussi à les localiser dans tous les lieux de détention connus d’elle.

La Convention tchadienne de Défense des droits de l’homme (CTDDH) rappelle aux autorités tchadiennes que ces compatriotes sont des prisonniers de guerre et qu’à ce titre, ils doivent bénéficier du droit de visite de la Croix-Rouge et de traitements décents et donc d’un procès équitable avec une garantie de Défense.

La CTDDH exige l’arrêt immédiat de ces traitements humiliants, dégradants et cruels qui sont une négation de la dignité humaine.

 

Fait â N’Djamena le 23 mai 2021.

Le Secrétaire General

Mahamat Nour IBEDOU

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