Au Tchad, la coordination des actions citoyennes Wakit Tama a annoncé, lors d’une conférence de presse mercredi 8 septembre, organiser une marche citoyenne. Elle devrait se dérouler samedi à Ndjamena. Les organisateurs demandent notamment la modification de la charte de transition et l’organisation d’une conférence nationale souveraine avant la mise en place des organes de la transition. Ce nouvel appel à marcher intervient alors que classe politique et société civile se mettent, eux, en ordre de bataille pour intégrer le conseil national de transition et organiser le dialogue. 

C’est sur un ton déterminé que les représentants de Wakit Tama ont annoncé leur marche. Et pour Sitack Yombatina Beni, vice-président des Transformateurs, elle aura lieu avec ou sans autorisation : « Que ce soit clair : que les organisations qui forment Wakit Tama commencent par envoyé leurs communiqués pour appeler à leurs militants à sortir. Il n’y a aucune raison qui peut nous empêcher de sortir samedi. On a été bienveillants jusque là, parce que nous sommes bien éduqués, mais nous n’allons pas continuer à accepter que les gens se moquent de nous. donc il y aura marche samedi, avec encadrement ou sans encadrement de la police. »

Les autorités tchadiennes avaient demandé à la coordination de reporter leur marche du 4 septembre, évoquant des policiers mobilisés pour la seconde session du baccalauréat.

Concernant les défections de partis politiques au sein de Wakit Tama, Maître Max Loalgar, l’un des porte-parole, est clair : « Nous nous évertuons à faire comprendre que ce dialogue-là n’en est pas un. Aujourd’hui, ceux qui sont allés au dialogue ne peuvent pas nous dire quelle est la forme de ce dialogue et c’est ça l’ambiguïté de la chose. Donc nous, qui refusons d’y aller en exigeant que les règles du jeu soient définies pour que la partie soit belle, eh bien c’est nous qui avons raison. »

Cette semaine, le gouvernement a appelé la classe politique et l’ensemble de la société civile à candidater pour intégrer le conseil national du dialogue politique. Un processus rejeté par Wakit Tama.

Aurélie Bazzara-Kibangula

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