Le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfance, à travers ses directions, accompagne la fille de six ans violée par un adolescent. Le crime a été commis il y a un mois au village Bardé situé à 7 kilomètres de Linia à l’Est de N’Djamena.

Le même jour où la scène s’est produite, il y a eu deux autres cas dont celui d’une fille de 12 ans égorgée par son demi-frère et une femme du nom de Haoua maltraitée par son mari, renseigne la directrice de la législation et des droits des femmes, Zilekha Moctar Diphane.

« Automatiquement le ministère a enclenché la procédure judiciaire à travers notre partenaire centre juridique d’intérêt public (PILC) géré par Me Kemneloum Delphine. Nous avons même assisté à la première audience pour le cas de Haoua au palais de Justice. Et nous suivons bout à bout les autres audiences afin que la Justice soit rendue aux victimes. Tous les criminels sont actuellement en prison et ils attendent leurs jugements », confie Zilekha Moctar Diphane.

La directrice de la législation et des droits des femmes évalue l’évolution de l’état de santé de la petite de six ans de positif : « au début, elle a subi l’opération. Et maintenant Dieu merci, elle est libérée et se trouve avec sa famille à la maison. Toutefois, nous irons toujours lui rendre visite de temps en temps pour s’assurer que tout va bien ».

Amina Priscille Longoh, ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfant souligne que des cas sont enregistrés tous les jours par son département. « Chaque jour qui passe, nous enregistrons au moins 5 cas des violences sexuelles, violences conjugales, mais malheureusement nous ne pouvons pas les publier quotidiennement, mais nous apportons l’assistance nécessaire comme appui psychologique, médical, juridique et la réinsertion », a-t-elle posté sur les réseaux sociaux.

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Selon la psychologue du centre d’écoute, Zenaba Alhadji Abba Alifa, pour le cas de la fille de six ans violée, le travail repose beaucoup plus sur sa mère. « La mère doit faire en sorte que sa fille reprenne sa vie normale sans penser à ce qu’elle avait subi. Elle doit montrer à sa fille que ce qui est passé ne va plus se reproduire. Elle doit donner confiance à sa fille. Ainsi nous aussi intervenons avec des conseils pour qu’elle retrouve sa vie normale ».

Le père de la fille, Tidjani Ali souligne que sa fille va bien maintenant, il n’attend que le travail de la Justice. « Le médecin nous a libérés il y a quelques jours et nous sommes actuellement à la maison. Ma fille se porte bien et on attend l’audience ».

En plus de la Justice, le ministère de la femme a un centre d’écoute logé au sein de la maison de la femme. Mais son ouverture officielle avec un numéro vert sera lancé le 25 novembre 2021 lors des 16 jours d’activisme.

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Tchadanthropus-tribune avec Tchadinfos

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