Si le comité d’autodéfense de Miski avait raison de douter des réelles intentions du pouvoir pour faire la paix, les chefs de canton des localités conviés pour prendre part à la rencontre avec Idriss Déby ont été piétinés et humiliés.

C’est face à une entité en partie désarmée qu’Idriss Déby avait accepté de venir rencontrer les représentants de la région, mais la chose qui n’a pas plu est le non-respect des points promis et accepté lors de la rencontre précédente à N’Djamena.

Sur l’ensemble des points énumérés auparavant, les choses importantes n’étaient pas confirmées.

Il n’y aura pas d’indemnisation pour les personnes mortes par dommage collatéral, non plus d’indemnisation pour les civils ayant perdu leurs véhicules 4×4. Le pouvoir exhibe la réciprocité des dommages des deux côtés. Si Miski voudrait être dédommagé alors que les chefs de cantons se préparent aussi à indemniser aussi les morts dans l’armée au Tibesti.

Miski ne reviendra pas dans la région du Tibesti. Elle restera dans le Borkou comme le découpage administratif l’avait signifié. Ces paroles sont l’expression parfaite d’un Idriss Déby goguenard et diton méprisant de langage envers les chefs de cantons, fusillés de regard et de mise au point. Comme cela a été dit, les divergences ont été profondes et un dialogue de sourds s’est installé jusqu’à en offusquer et agacer certaines personnes-ressources. Un haut responsable militaire du comité d’autodéfense ayant vu la supercherie a failli en venir aux mains avec le fils de Déby le commandant de la DGSSIE Mahamat Kaka.

Seule promesse laconique faite à l’endroit de ceux qu’on est venu humilier est la construction de château d’eau, d’une école et d’un dispensaire.

Pour l’extraction d’or, Idriss Déby précise que cet or est le bien de tous les Tchadiens. Comme ailleurs 5% seront pris sur l’exploitation de l’or qui se fera de manière industrielle pour le reverser pour le développement de la région. L’armée viendra s’y installer et chaque habitant a l’obligation de lui observer le respect.

Pour finir, Déby ressort la cassette de banlieue. Je suis issu de la cité dit-il, je suis aussi un fils du BET. C’est de cette manière qu’il a toujours navigué pour avoir les fils de la région. Quand il est en paix, il a les parents que tous les Tchadiens connaissent, mais dès qu’il fait chaud, l’appartenance du BET est de sortie.

Voilà, comme disent les fables de la fontaine “La raison du plus fort est toujours la meilleure “ et “tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute “.

Depuis le retour de la délégation du pouvoir à Faya-Largeau les consultations au sein du comité d’autodéfense sont allées crescendo. Togoï Toké le porte-parole autoproclamé du comité d’autodéfense aurait demandé d’urgence une concertation des membres de la branche militaire du comité d’autodéfense pour décider de la suite des évènements.

C’est qui est sûr, Idriss Déby n’est pas allé chercher la paix, au contraire tout dans cette partie du pays est à refaire.

Tchadanthropus-tribune

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