La situation à l’est du pays devient périlleuse pour plusieurs raisons. La majeure partie du Dar Zaghawa éprouve une hostilité envers le régime d’Idriss Déby depuis un moment.

Les colères exprimées à travers les réseaux sociaux contre le pouvoir d’Idriss Déby commencent par exaspérer les pontes du régime, ceux qui sont originaires de cette contrée, et le Maréchal dictateur lui-même.

Sur les réseaux sociaux, les insultes fusent, et même les secrets les mieux gardés inter communauté sont balancés sur la place publique. Beaucoup commence par ne plus respecter « Kengué “ le vieux en terme local caricaturant Idriss Déby. Injustice, mauvaise répartition des richesses du pays, clientélisme, népotisme, sectarisme. Plusieurs Zaghawa, civils et militaires sont solidaires sur le fait qu’Idriss Déby ne fait pas leur bonheur.

Toute cette antipathie exaspère le maitre des lieux. Idriss Déby n’est pas content de cette manière de faire. Lui qui a tout donné aux Zaghawas, ceux-ci n’ont pas le droit de lui rendre tous les bienfaits qu’il leur a accordé en monnaie de singe.

Les populations de la zone, sensibilisés par le groupe communautaire Wattsup Beri Social Média sont devenus allergiques à toute effigie qui représente le pouvoir d’Idriss Déby, puisse encore que la majeure partie des véhicules 4×4 des civils ont été injustement confisqués par le pouvoir, sans aucune indemnisation.

Face à cette situation qui évolue négativement chaque jour dans les contrées autour d’Iriba et Tiné, le pouvoir Déby envoie un corps expéditionnaire pour rétablir l’ordre. C’est ainsi que des militaires sont venus saccager les étals de marchandises de certains commerçants dans un marché hebdomadaire à Tiné. Prétextant les consignes du Covid-19 pour chasser les gens du marché, alors qu’ailleurs dans certaines régions, les marchés hebdomadaires sont tolérés. En signe de mécontentement, la population aurait refoulé les agents dépêchés pour le recensement biométrique.

Comble de faits, les véhicules confisqués à la population sont garés au MB (Bâtiment militaire) sous la protection directe du tonitruant général Oumar Déby, le jeune frère du Maréchal dictateur.

 

D’après nos sources, à l’approche des élections présidentielles, la population de cette contrée refuserait de voter encore pour Idriss Déby et son parti politique.

Durant tout son règne, Idriss Déby avait fait des natifs de cette région des éléments fers de lance, jusque-là rupture constatée ces derniers temps. À croire que la révolution commence par manger ses propres enfants.

Tchadanthropus-tribune

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