Ce mardi 6 mai 2025, la Maison de la Femme, en partenariat avec l’Ambassade du Royaume-Uni, a officiellement lancé une campagne de sensibilisation de masse sur les violences basées sur le genre (VBG). L’objectif principal de cette initiative est de vulgariser la ligne verte 1390 dans les dix arrondissements de la capitale.

 

Organisée dans les locaux de la Maison de la Femme et placée sous l’égide du ministère de la Femme, cette campagne entend sensibiliser le public et encourager la dénonciation des abus à travers l’utilisation de la ligne verte.

 

Sous l’impulsion de l’ambassadeur du Royaume-Uni, Ross Matthews, la cérémonie a pris une dimension cruciale. Il a rappelé la gravité de ces violences avec une déclaration marquante. « J’ai appris le meurtre tragique d’une jeune femme enceinte de 18 ans dans le quartier de Wallia. Ces cas sont bien trop fréquents. Je sais que beaucoup d’entre vous œuvrent pour promouvoir les droits des femmes, et nous devons continuer à travailler ensemble pour mettre fin à ces incidents horribles et assurer la sécurité des femmes », a-t-il déclaré.

 

Quant à Maïmouna Abdelkerim Koulbo Adam, directrice générale de la Maison de la Femme, elle a décrit les violences basées sur le genre comme une réalité silencieuse mais omniprésente, affectant profondément les vies, les familles et les communautés. « Aujourd’hui, il est temps de briser le silence, de lever la voix et, surtout, d’agir ensemble. Face à cette réalité, notre responsabilité collective est immense», souligne-t-elle.

 

Elle a également évoqué le rôle de la Maison de la Femme dans l’accompagnement des victimes. « À travers notre centre d’écoute et nos équipes psychosociales, juridiques et médicales, nous sommes prêtes à vous accompagner avec humanité et professionnalisme. La ligne verte 1390, gratuite et anonyme, permet à toute personne victime ou témoin de violence de demander de l’aide sans crainte de représailles», expliqué la directrice.

Représentant la ministre, Appoline Moudalbaye, secrétaire générale du ministère de la Femme a rappelé que les violences basées sur le genre prennent une ampleur alarmante. Elle a dénoncé les traitements inhumains, humiliants et dégradants subis par les femmes dans les foyers, citant les sévices corporels, les assassinats, les bastonnades et les abandons avec enfants.

 

 

 

« À travers cette campagne, nous voulons sensibiliser, éduquer et outiller les populations pour prévenir et dénoncer toutes les formes de violences basées sur le genre. Nous voulons dire aux femmes, aux jeunes filles et à leurs familles : vous n’êtes pas seules. Des structures existent, des services sont là, des solutions sont possibles», conclut-elle.

La cérémonie a été marquée par une forte mobilisation de représentants des Nations Unies, des ONG, des organisations de femmes, de la société civile et des dix arrondissements de N’Djamena.(Tchad Info)

Tchadanthropus-tribune

152 Vues

---