Les jours à venir seront pénibles pour les fonctionnaires tchadiens, à qui le gouvernement d’Idriss Déby et Pahimi Padacké demande de faire de sacrifice dans un contexte de vie très chère. Au lieu de diminuer les salaires de fonctionnaires pour répondre aux injonctions du FMI, faudrait d’abord trouver à travers une commission technique la suppression des postes budgétivores et les postes de complaisance dans les ministères. L’État, à travers le régime MPS ne veut pas reconnaître les conséquences de la mauvaise gouvernance qui s’abattent de manière domino sur les différentes fonctionnalités de l’administration. Il faut demander aux voleurs de la république identifiés de reverser les biens volés à l’État au trésor. L’argent qui pilule chez ces gens est doublement à la mesure des injonctions du FMI (380 milliards de FCFA à trouver).
Face à cela, le syndicat des travailleurs fera face au ministre des Finances pour défendre ses acquis. Le sieur (ministron) Djiddo Abdoulaye Sabre affirme lui-même en cherchant à calmer la rue, disant que les réseaux sociaux se sont emparés de la nouvelle de l’abattement des salaires et le véhicule mal. L’année dernière, malgré les 16 mesures dont il est le chantre, l’État aurait touché les 40 % des injonctions en supprimant les indemnités des fonctionnaires et autres cadres. Pour trouver les 60 % restants, il s’adresse aux fonctionnaires en imposant un abattement par grille de salaires allant de 5 % à 45 %. Si de manière publique le ministron Abdoulaye Sabre fait calmer le syndicat des fonctionnaires en disant qu’il n’y aura pas de diminution de salaires sans concertation, en vérité il a les mains liées, dans les coulisses il ne peut agir autrement. Le FMI bloque depuis décembre 2017 son aide budgétaire et demande au Tchad de se soumettre avant de les débloquer. La pression se fait aussi à travers sa hiérarchie (Idriss Déby), donc il s’exécutera, le reste c’est du doliprane pour baisser la fièvre.
 
Dans une communication faite à la télévision, Abdoulaye Sabre Fadoul dévoile que la masse salariale qui était de 376 milliards de FCFA (100 % des recettes des douanes et des impôts), mais que les 16 mesures ont permis d’économiser 2 milliards et demi, donc 40 % des fonctionnaires auraient contribué à cet effort.
 
En 2018, la conjoncture économique sera la même d’où les périphrases chaloupées du ministron pour faire passer la pilule en douce. “ Le gouvernement est obligé d’explorer d’autres pistes de solutions pour essayer de faire un maximum d’économie.
La logique que nous avions voulu partager avec les syndicats, c’est que dans un esprit d’équité, de justice sociale, est de faire participer également les 60 % des agents de l’État qui n’ont pas contribué à l’effort collectif tout au long de l’année 2016 et de l’année 2017 “. Plus loin le ton devient tenace “ Il souligne par ailleurs que si cet effort n’est pas fait, le Tchad risque de perdre ses partenaires, car cette situation que traverse le Tchad doit préoccuper tout le monde “. Sinon même si les syndicats ne se soumettent pas le décret 687 instituant les coupes des primes et indemnités des agents à 50 % est déjà en place.
 
Mais au lieu de toucher les salaires pourquoi l’État ne supprime pas les postes à caractère complaisant, supprimer certains départements qui ne servent à rien y compris certaines institutions qui ne sont là que pour faire du béni-oui-oui. Notre compatriote Néné Ihémir a fait le constat réel de certains organes sans aucune nécessité pour le pays et Tchadanthropus-tribune y ajoute d’autres points.
 
– Le conseil économique social à fait quoi durant cette crise que traverse le pays, quel est son rendement ?
– Le collège de contrôle des revenus pétroliers
– La haute cour de Justice
– Le programme de sécurité alimentaire
– Le nombre pléthorique des généraux de l’armée
– Certains postes dans les ministères (protocole, chargé de presse et communication, les DAF, les secrétaires généraux, etc.)
– Baisser les fonds spéciaux du 1er ministre et celui du président de la République.
– Réduire le nombre du personnel à la présidence d’État.
– La taille de l’armée nationale et posée des prérogatives claires.
– Réduire le nombre des gouvernorats et les gouverneurs les ramenant à 14 comme jadis.
  
 
Au lieu d’arriver seulement à la baisse des salaires, il faut aussi refaire un audit sur certains employés de l’Etat qui continuent toujours par toucher deux à 3 salaires, qui sont souvent connus, et envers lesquels personne ne veut accabler. Pendant ce temps les hôpitaux publics manquent des médicaments et l’État n’arrive pas à subvenir à la dotation des craies et fournitures dans les écoles.
 
Sans un travail sérieux, et malheureusement, nos gouvernants ne le sont pas, rien ne se fera. Si en 27 années de présidence, Idriss Déby ne s’est pas remis en question pour le devenir du Tchad, ce n’est pas en 2,3 voir 6 mois qu’il osera toucher l’amour pour le Tchad et les Tchadiens. Diriger un état n’est pas facile, surtout quand on n’est pas juste et avoir l’amour pour la patrie. Certaines légèretés ont conduit notre pays vers l’abîme. Idriss Déby n’a pas cherché à maitriser aussi ses ouailles qui trichent avec l’État, qui volent, mais sont toujours responsabilisées comme pour dire continuer le même travail. Les conséquences aujourd’hui c’est lui, et l’état du Tchad actuel c’est toujours lui, même si ce n’est pas directement lui qui a posé un acte.
 
Le Tchad est reconnu aujourd’hui à travers son régime comme un état mafieux, corrompu et paresseux dans tous les domaines. Mais personne autour de Déby n’ose le reconnaître. Comme des bouffons autour du roi, ils applaudissent et lui embellissent la situation sans crier gare. Travailler avec des médiocres vous mène droit sur un mur. Et c’est ce mûr-là qu’Idriss Déby et son gouvernement n’osent l’arpenter.
 
Tchadanthropus-tribune
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