23/09/2016: TCHAD/Ministère de la Justice: Depuis 48 heures et la publication de l’article sur la libération d’un des violeurs de Zouhoura, le ministère de la Justice sise rond-point Hamama serait dans tous les sens. Le ministre de la Justice (Dahalob) lui-même monte au créneau pour éteindre l’incendie, mais c’est trop tard. Mercredi dans la matinée il réunit son staff y compris le procureur de la République. Sur instruction de Déby, il faut ramener le prisonnier libéré (Ahamat Bichara, fils d’un général semi-analphabète de l’armée) en prison. Le ministre qui a instruit le procureur par écrit se décharge sur lui après plusieurs réunions, et lui demande de faire un point de presse sur cette affaire. Le procureur Abulgassim réfute le point de presse qui risquerait de le désavouer et menace de démissionner. Entretemps, aussitôt libéré, le prisonnier violeur qui a pris 10 ans ferme, décampe et quitte le Tchad. Une grosse épine dans le pied du ministre de la Justice, quand il faut expliquer à Déby ce qui s’est passé. Mais, toujours dans le même ministère, une autre affaire éclabousse l’ENFJ. Notre correspondant affirme tout de go que cette école est devenue la vache grasse du ministre. La source avoue que le ministre fait tout pour mettre en mal la politique de son gouvernement. Alors même qu’il n’a pas fini de gérer la crise créée par la libération d’un violeur de Zouhoura, le voici dans un autre registre. En homme d’affaires, faisant fi de la “politique de rigueur “ mise en place par Idriss Deby en personne et désignée sous le vocable tout imagé de la "vache maigre", Dahalob aurait trouvé sa vache grasse à l’École Nationale de Formation judiciaire. Alors que cette école fait face à là diminution de plus de la moitié de son budget et qu’elle n’arrive ni à payer ses enseignants vacataires ni ses fournisseurs, le ministre veut la sucer par le biais de son homme de main le SGA du ministère Mahamat Abderamane. Celui-ci est désigné pour conduire une mission de 4 personnes au Koweït. Le problème, d’après la même source, est que son prédécesseur, Youssouf Abassala avait signé un ordre de mission pour la même période pour 2 personnes. Aujourd’hui l’école se retrouve avec deux ordres de mission qui portent sur le même objet. Cette situation a poussé les responsables de cet établissement de formation des magistrats, des greffiers et du personnel pénitentiaire de déposer une requête auprès du ministre Dahalob pour le retrait de son ordre de mission sans délai. Sinon, l’école entrerait en grève. Affaire à suivre…

 

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