Comment le pays va avancer ? Quand quelqu’un est nommé, il faut qu’il mette du temps à son poste. Jusqu’à la plus haute hiérarchie, même au niveau du gouvernement, il faut que les gouvernement mettent au moins 4 ou 5 ans.
 

L’enseignant-chercheur et maître de conférence, docteur en science politique M. Evariste Ngarleme Tolde affirme que l’instabilité de responsable à la tête des institutions de l’État, la promotion de cadres incompétents et l’absence d’un plan de développement sont à l’origine de l’instabilité chronique de l’État de ses institutions et surtout de son développement. 

 

Il appelle les Tchadiens à s’assoir et à réfléchir pour tracer un plan de développement. " Les Tchadiens sont dans une zone de turbulences. Il importe de s’asseoir et de réfléchir ensemble que les gens d’un domaine se retrouvent pour dresser un plan de développement quinquennal. Mais, là, on se rend compte que tout cela n’a pas été fait. Un pays ne peut pas fonctionner comme ça, dans l’informel. Nous avons des Tchadiens qui ont suivi de brillantes formations, qui sont là.  

 

Les ressources humaines ne sont pas exploitées, même pas, au 1/5 dans ce pays. L’homme qu’il faut à la place qu’il faut ce n’est qu’un slogan. Aujourd’hui, on constate que ce sont des incapables ou des gens qui ont des connaissances approximatives qu’on propulse au devant de la scène. Pour nommer quelqu’un quelque part, il faut qu’on sache qui il est pour diriger telle société, telle direction ou institutions. Mais rien, il ne sort de nul part et voilà, on le place à la tête d’une société, d’institution ou d’une direction. Comment le pays va avancer ? Quand quelqu’un est nommé, il faut qu’il mette du temps à son poste. Jusqu’à la plus haute hiérarchie, même au niveau du gouvernement, il faut que les gouvernement mettent au moins 4 ou 5 ans. Il faut que les gens restent à leur poste pour culotter les projets à terme. On ne nomme pas un ministre pour un ou deux ans. A l’allure où vont les choses, tout cela est un signe d’instabilité. Les conséquences ne manqueront pas et nous n’allons pas avancer tant qu’on ne change pas cette pratique.  

 

Il faut toujours réfléchir sur un modèle de développement et avoir un plan quinquennal ou décennal de développement qui doit être planifié et étudié par les experts devant être tenu comme un cahier de charge mis à la disposition du gouvernement. 

Les gens répondent de coup par coup et réagissent comme ils entendent. Parce qu’ils estiment qu’ils sont là pour se faire un nom, ils ne sont pas là pour développer le pays. C’est le Tchad qui en prend un sacré coup. Jusqu’aujourd’hui, tu es dans un bureau qui n’a pas d’électricité depuis une semaine. Nous n’avons à peine de l’eau. Cela veut dire qu’on ne peut pas parler d’un pays pétrolier en ce moment 10 après l’exploitation. Ce sont des aspects de la vie qu’on doit avoir après nous.

 

Curieusement, cette situation nous poursuit 10 ans après l’exploitation du pétrole alors qu’on va continuer à avoir d’autres puits. C’est maintenant que la misère s’agrandit et c’est déplorable pour un pays qui se veut émergent" a indiqué l’enseignant-chercheur, docteur en science politique, maître assistant à l’université de N’Djamena M. Evariste Ngarleme Tolde. 

Interview réalisée par Djimé W. 

Tchadanthropus-Tribune avec Alwihda 

 

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