Le renvoi de Michel Djotodia, il ne faut pas le voir comme une manifestation de la puissance d’Idriss Deby Itno dans la sous-région de l’Afrique centrale mais plutôt comme une première défaite d’une série qui emportera ce soldat occultiste. Le maitre de Ndjamena a choisi avec trop de suffisance sa solution pour les centrafricains en la personne du gouverneur Michel Djotodia. Dépassé par la défiance du peuple centrafricain et les défis non prévus de terrain, Idriss Deby Itno est obligé de reculer et de renvoyer son préfet centrafricain. Sans trouvé un candidat alternatif à l’heure actuelle. Au moment où j’écris ces lignes, Deby est en train d’improviser et surtout fait appel à des marabouts pour endormir et calmer les ardeurs populaires et actions et dénonciations éclairées. C’est donc un constat d’échec total pour Idriss Deby même si le devant de la scène lui sauve sa face quelconque devenu insupportable.

Victorieux au Mali ? Vaincu en Centrafrique !

Deby a trébuché et est tombé lourdement au sud. Une chute qui montre du coup qu’une attaque venant par le sud du Tchad lui serait fatale. Le Nord est géographiquement compliqué. L’Est est aujourd’hui « neutre » en raison des dépendances réciproques avec El Béchir, un homme recherché par la justice internationale. L’Ouest n’a pas d’antécédent et tactiquement limité. Seul le sud présente aujourd’hui des réelles potentialités avec une première défaite constatée à Bangui, à la grande surprise de tous. De plus, Paul Biya est arrivé à une conclusion très claire : c’est Deby ou lui, c’est une question de temps. Ce qui signifie clairement qu’une insurrection venant par le Sud bénéficierait de la neutralité camerounaise sinon d’une aide de Paul Biya. Toutes les forces d’opposition doivent réaliser que le talon d’Achille de Deby est au Sud, un terrain qui lui a toujours été défavorable.

Aussi, il ya d’autres arguments intéressants pour le choix de cette zone géographique :

·         Une zone que Deby ne maitrise pas. Il la contient mais ne l’a jamais dompté;

·         Les sources de finances de Deby sont au sud, avec principalement le pétrole. Exiger le blocage de versement de fonds pétroliers à Deby, c’est lui retirer sa carte maitresse et l’objet de sa relative puissance;  

L’année 2014 a commencé par une défaite de Deby que des lectures partielles veulent masquer en une démonstration de puissance, donc un acte de pouvoir et de victoire. Non, Deby a trébuché et tombé lourdement en Centrafrique. Il n’est qu’un agitateur dont les jours sont comptés. Que tous les tchadiens vivant en Centrafrique (musulmans, chrétiens, animistes, citoyens) se mobilisent et se coordonnent avec les forces responsables d’opposition pour mettre fin à 24 années de tromperie et de pseudo-démocratie et qu’ils fassent payer à Idriss Deby le choix irresponsable de ses décisions ayant entrainé des attaques barbares contre d’innocents tchadiens en Centrafrique.

 


Hamad Guera

hamad.guera@gmail.com 

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