La cause de cette animosité envers le Tchad est le fait que le Tchad figure dans la liste annuel des pays recrutant des enfants dans leur armée, publié par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Pour les défenseurs des droits de l’homme il est donc impensable que l’armée tchadienne soit associée à la mission de maintien de la paix onusienne qui doit se déployer au Mali dès le début du mois prochain. Ils l’ont d’ailleurs fait clairement comprendre le 26 juin dernier en critiquant la décision de l’ONU d’inclure l’armée tchadien à sa mission. Mais les responsables de l’organisation ont clairement fait comprendre qu’ils n’avaient l’intention d’exclure un pays dont les soldats sont considérés parmi les meilleurs combattants du désert africain.

 

 
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En effet, les troupes tchadiennes ont été d’une très grande aide lors des combats contre les terroristes lors de cette guerre au nord Mali. C’est d’ailleurs à eux que l’on doit la mort des deux terroristes très redouté Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeid. Ainsi, la participation des Tchadiens, est considérée comme cruciale en raison de leur familiarité avec l’aride de la région. Cette décision de l’ONU d’inclure le Tchad à sa force n’est pas du tout au goût de Layal Sarrouh, fervent défenseur des droits de l’homme, qui réclame une politique d’égalité à l’échelle des Nations Unis, afin que les pays énumérés dans le rapport de cette organisation mondiale ne soient pas incorporés à la mission de maintien de la paix au Mali. Nous pensons que c’est une question de crédibilité, affirme-t-il.

Les responsables de l’ONU avaient pensé inclure le Tchad à la mission en attendant l’approbation finale du Conseil de sécurité la semaine prochaine. Et selon le Porte-parole adjoint de l’ONU Eduardo del Buey, le Tchad et d’autres pays africains transférés à la mission de l’ONU, auront un délai de quatre mois pour entrer dans les normes de l’ONU y compris sur la question du recrutement des enfants. Il a également ajouté que les autorités de l’ONU et tchadiens prennent des mesures énergiques pour s’assurer qu’aucun mineur n’est compté parmi leurs soldats. De hauts responsables de l’organisation mondiale se sont rendus à plusieurs reprises au Tchad ces dernières semaines afin de s’assurer de la mise en œuvre d’un plan de deux ans pour mettre fin au recrutement d’enfants. Le représentant spécial de l’ONU pour les enfants dans les conflits armés Leila Zerrougui, a déclaré la semaine dernière que le fait que le Tchad sera au Mali est une occasion d’approfondir son engagement à protéger les enfants.
 

Dans un discours au Conseil de sécurité lundi, l’ambassadeur tchadien Ahmed Allam-Mi a protesté contre l’inclusion de son pays dans la «liste de la honte». Il a affirmé qu’en 2011, le gouvernement tchadien avait vérifié qu’il n’y avait plus d’enfants dans son armée. Les cas découverts l’année dernière seraient doncisolée. Il semble injuste pour nous que pour des raisons de procédure, notre armée a été dénigré et sali devant les yeux du monde entier, a-il-déclaré.  


 

 

 

Henrie Lucie Nombi
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