Pour un coup d’éclat, ce fut un coup de maître des avocats du Président HABRE. Ce jour, 12 juin 2013, le professeur Alioune Sall ne l’oubliera pas de sitôt. Que s’est –il passé devant la Cour de justice de la CEDEAO ?

L’Etat du Sénégal devait répondre à la plainte déposée par la défense du Président Habré concernant les chambres africaines et la tenue du procès. Les avocats de la défense posent une exception préjudicielle sur la qualité de M. Alioune Sall à exercer le métier d’avocat et demandent à ce dernier, de décliner à la Cour les preuves de son autorisation d’exercer ce métier, son inscription au barreau de Dakar, son numéro matricule etc…

 

Bissimillah Rahmane Rahime ! Le professeur complètement désemparé, garda le silence un moment, devant les juges, encore plus ébahis. Rappelons que le fameux professeur et désormais faux avocat avait déjà plaidé devant la même Cour dans la même affaire. Mieux, il était, aussi, à la Cour Internationale de Justice de la Haye dans l’affaire Sénégal-Belgique au sujet du même dossier.

 

Coup de tonnerre à Abuja, la salle attend la réponse d’Alioune SALL. Il avoue, ne pas avoir qualité pour exercer le métier d’avocat, n’être pas inscrit au barreau de Dakar. Dès lors, la porte du tribunal lui est indiquée, le monde s’effondre sous les pieds du professeur Alioune Sall et l’Etat du Sénégal gravement éclaboussé par cette entourloupe honteuse et indigne. Alioune SALL n’avait même pas qualité pour exercer au Sénégal.

 

Mais, ce comportement  ne nous étonne guère. Nous l’avons écrit, dans plusieurs de nos articles, l’Etat du Sénégal s’est éloigné des principes qui régissent un Etat de Droit dans la gestion de l’affaire HABRE.  « L’affaire Hissein HABRE, histoire d’une Déraison d’Etat, d’un contournement, mais aussi d’un détournement de l’Etat de Droit. Instauration au sein de l’organisation judiciaire du Sénégal, d’un régime d’exception, de lois d’exception, d’un Tribunal d’exception, mais aussi d’un régime discriminatoire et portant atteinte aux droits fondamentaux du Président HH. Les Chambres africaines : stratégie de contournement de l’Etat de Droit, un circuit parallèle, un circuit "Bison Futé" pour installer une procédure dérogatoire, où avant même que les juges ne soient nommés, la prison est construite. »

 

Récemment, nous avions dénoncé la violation des règles déontologiques par le professeur Alioune Sall qui a écrit un livre sur l’affaire HH en omettant d’informer qu’il avait été avocat dans cette affaire. Et nous écrivions : «  Être obligé de recourir à un tel subterfuge pour espérer être lu et convaincre, nous réconforte sur les faiblesses juridiques d’une argumentation qui, si elle était solide et convaincante, aurait dû être développée à visage découvert et avec un engagement assumé sans emprunter les chemins d’une tortuosité si décriée au pays de la Téranga. »

Le Professeur Sall qui a vu son fascicule sur l’affaire HH sponsorisée par les chambres africaines grâce au budget d’Idriss DEBY, vient de se fourvoyer et d’entacher gravement sa réputation. Il paye ainsi un lourd tribut pour s’être mis au service d’un complot visant la liquidation d’un homme. Lui, le juriste, a agi pour le compte de personnes qui cherchaient avant tout la vengeance, et ce avec cynisme et froideur.
A méditer. Et Chapeau bas ! Aux avocats du président HABRE qui n’ont cessé de travailler avec ardeur, sérieux, conviction et pugnacité.

Pour revenir à l’audience de ce matin, la Cour rendra bientôt son verdict.

 

 

La rédaction de ZOOMTCHAD.

 

459 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire