Le constat de nos compatriotes est grave envers l’opposition démocratique au Tchad. Plusieurs questions fusent et qui reste sans réponse. Est-ce Idriss Déby qui est trop fort, où c’est l’opposition démocratique qui est médiocre ? Beaucoup de jeunes n’arrivent pas à comprendre pourquoi l’opposition tchadienne et ses leaders n’arrivent pas à convaincre les jeunes qui commencent à déchanter. De l’avis de plusieurs observateurs, les leaders de l’opposition se cantonnent sur des communiqués postés depuis leurs salons. Ils ne prennent jamais les risques à l’exemple d’un Jean Ping, d’un Cellou Dalein Diallo, d’un Barthélemy Dias pour affronter le pouvoir et rehausser l’ardeur populaire. Pire, certains Tchadiens taxent certains nos leaders de l’opposition d’être de connivence avec le pouvoir. Plusieurs d’entre eux sabotent les démarchent de leurs camarades mêmes si ces démarchent sont salvatrices pour la simple raison que ce n’est pas eux qui en sont les initiateurs. Les barrières seraient forgées par des vieux crocodiles qui ne pensent jamais à l’alternance afin de faire émerger parmi eux des jeunes capables de porter haut le flambeau du parti.

 

Il y a une autre image qui aujourd’hui ne donne plus de crédibilité face aux partenaires du Tchad. C’est l’éclosion des partis fictifs créée pour la consommation et la diversion. Un parti qui n’a de membre que les personnes nucléaires à la famille représentée par un, voire deux individus et dont le bureau est mobile à travers le cartable. D’autres partis se créent dans l’élan des contestations sans aucune idéologie, basé sur des mensonges et l’arnaque, sans un pilier solide lancé vers l’avenir. Voilà quelques traits de nos partis dans l’opposition qui, au-delà des 1ers problèmes posés ci-haut, posent le discrédit vis-à-vis des partenaires qui travaillent avec le Tchad. Les dernières conclusions de l’Union européenne sur ce sujet sont d’autant plus graves que plusieurs de nos compatriotes doivent réfléchir à l’avenir sur ce sujet.

 

Pourquoi nos leaders de l’opposition ne font pas l’écho à l’international, et posent de sujets de réflexions à l’intérieur du pays ? Il nous faut peut-être penser à faire les états généraux de l’opposition et réfléchir à des alternatives très crédibles. Mais ne plus continuer à accepter qu’on nous vende des chimères.

Tchadanthropus-tribune

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  • Voilà une alternative idoine, ce dont les Tchadiens ont besoin : une opposition tranchante avec des objectifs claires et précis, une rupture conséquente dans l’intérêt de la composante nationale s’impose avec le régime actuel, faute de quoi le salut des Tchadiens ne sera point acquis .
    J’adhère volontier à cette idée de réfléchir autrement pour nous opposer à ce régime sourd qui refuse d’entendre les cris de désespoir émis par les Tchadiens.

    Commentaire par YOUSSOUF MAHAMAT le 23 avril 2018 à 6 h 42 min
  • Qui est opposant ? Voilà la question qu’il faille poser. Nous avons eu la chance de voir et de lire certaines choses concernant une majorité et une opposition. Le cas de notre pays, le Tchad, laisse à désirer. Nous avons une multitude d’oppositions. Ceux qui s’expriment le jour pour s’opposer au Gouvernement, donc à Deby et le soir ils tendent la sébile pour recevoir le gain de félonie. Il y a ceux qui se sont classés dans les rangs de l’opposition par opportunisme espérant tout simplement que Deby leur fasse un appel de pied pour saisir la perche. Il y a aussi les opposants en vue auxquels il manque un leadership pour fédérer l’ensemble des forces vives de la nation afin d’entreprendre une action commune. Mais le vrai problème qui mine l’opposition politique au Tchad, c’est l’ego des responsables politiques. Chacun, imbu de sa personnalité, croit être plus important que l’autre d’où la méfiance des jeunes qui n’ont plus de repère en eux mais également la population qui ne croit plus dans leurs propos.

    Commentaire par DJIBERT ADAM MAMADOU le 24 avril 2018 à 12 h 55 min
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