Me IBRAHIMA NDIGUENE AUX ONG : « Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez. Nous ne sommes pas dans un royaume et vous n’êtes pas des rois. On a dénié à Hissein Habré, un droit reconnu par toutes les règles de la justice pénale internationale. »

Le Vendredi 28 Avril 2017, en collaboration avec l’Institut des Droits de l’homme, les ONG ont organise un débat : « Quelles leçons tirées après le verdict final ? ».
Très peu de mobilisation et de participants .Chose étonnante, le Procureur Mbacke Fall, les avocats d’office, et même ceux des parties civiles ont fait faux bond.

Me Ibrahima Ndieguene, avocat, a pris part à cette rencontre comme invité. Il a déclaré dans son intervention : « Jugeons en Afrique, mais jugeons en respectant le Droit et en disant le Droit. Hissein Habré a le droit de récuser des avocats d’office choisis par les CAE. On lui a dénié ce droit que toutes les juridictions pénales internationales reconnaissent. On lui a dit : pour vous c’est spécial, on vous commet des avocats. Mais, je vous demande : ces avocats d’office, ont plaidé pour qui ? On a fait venir Hissein Habré (de force) pour l’entendre, c’est ce qu’ils ont dit, en disant en veut entendre Hissein Habré. Mais avez-vous entendu Hissein HABRE ? Non, on ne l’a pas entendu. Ces avocats commis d’office n’étaient pas les porte-voix d’Hissein Habré, parce qu’en aucun cas, ils n’ont communiqué avec lui. Ca c’est un déséquilibre, et nous ne voulons pas de cela, d’une justice comme cela. Nous voulons d’une justice dont on peut être fiers. »

Le Journal Le Populaire du 29/04/2017

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