Le ministre français des Affaires étrangères s’est rendu au Tchad, mardi 21 mai, où il a notamment rencontré le président Idriss Déby Itno, avec qui il a évoqué les législatives, dont la date n’est toujours pas fixée. Il n’a, en revanche, pas pu rencontrer l’opposition.

Après Kinshasa, Jean-Yves Le Drian s’est rendu au Tchad. Initialement attendu à N’Djamena, son avion s’est directement posé à Amdjarass, le fief d’Idriss Déby Itno, qui assistait aux funérailles de son frère cadet, Timan.

Le ministre français des Affaires étrangères a insisté auprès du président tchadien, dont il est proche, pour que les élections législatives – initialement prévues en 2015 – se tiennent fin 2019 comme prévu.

Pas de rencontre avec l’opposition

Il n’a en revanche pas pu s’entretenir avec les chefs de parti (majorité et opposition), qu’il devait rencontrer dans la capitale dans le cadre de ce scrutin.

« Nous déplorons l’absence de cette rencontre. Nous avons des choses à nous dire. Nous espérons que Le Drian a parlé avec Déby des élections, pour qu’elles soient libres, démocratiques et transparentes. Il faut autoriser la liberté associative et les marches pacifiques, créer un véritable climat d’apaisement », a réagi le chef de file de l’opposition à l’Assemblée, Romadoumngar Félix Niabé, de l’Union pour le renouveau et la démocratie (URD).

« Les relations entre le Tchad et la France ne sont plus aujourd’hui une relation d’État à État. Cette relation est réduite à une question d’amitié personnelle entre Idriss Déby et le pouvoir français actuel », a pour sa part regretté Max Kemkoye, président de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP, opposition).

Lors d’une conférence de presse, lundi 27 mai, Kodi Mahamat, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a assuré que l’« institution s’engage à travailler avec méthode, célérité et dans la rigueur pour la tenue d’une compétition loyale en vue du renouvellement de la représentation nationale » et que « l’année 2019 est belle est bien une année électorale ».

Il a par ailleurs ajouté que « le pari d’organiser des élections ne peut être tenu que si les différents acteurs du processus électoral collaborent activement avec la Ceni pour réunir les conditions favorables à une compétition loyale ».

Tchadanthropus-tribune avec Jeune Afrique.com

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