Qui est fou ?

La visite éclaire de Mohamed Hamdan Daglo alias Himeti a été préparé de plusieurs semaines, grâce à un interlocuteur de poids (Bichara Issa Djadallah, CMP de Déby). Se sachant mal aimé dans le cercle de la junte militaire par plusieurs officiers, Idriss Déby avait cherché à parler avec Himeti en vain — il faut trouver quelque chose absolument pour casser la glace. Le stratagème est tout trouvé. Pour avoir Himeti à sa table, il faut concocter un truc et faire venir Mini Arkou que la junte veut le faire rallier. S’en suivit plusieurs échanges de plus de 7 heures d’horloges.

Le vice-président soudanais prenant tous les dispositifs de sécurité n’a fait qu’un aller-retour pour s’entretenir avec le dictateur tchadien, avec au menu un début de pourparlers inter-soudanaise entre Mini Arkou et Himeti.

Selon un correspondant qui requiert l’anonymat, la partie tchadienne avait aussi profité de l’occasion pour se rassurer en concluant avec la partie soudanaise des promesses. Les clauses des accords signés avec l’ex-président Oumar El Béchir sont passées en revue, notamment sur la présence d’une rébellion tchadienne avec comme point de départ le Darfour soudanais. Le Tchad respectera aussi scrupuleusement la non-présence d’une quelconque rébellion soudanaise sur son sol. Le cas des forces mixtes tchado/Soudanaises ont été revu et devrait être renforcer.

Malgré cela, il faut le dire sans sourciller que Déby ne fera jamais confiance à ce chef militaire (Himety) soudanais.

 

Là-dessus, avec la carte Mini Arkou et faire venir Himetty à N’Djamena, Idriss Déby marque un point. Gageons de voir jusqu’à où et jusqu’à quand, telles les idéologies sur les peuples sont diamétrales et opposées.

Déclinant l’invitation de passer la nuit à N’Djamena, le vice-président soudanais se soustrait poliment pour rentrer à Khartoum… les jours à venir seront déterminants.

Tchadanthropus-tribune

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