Malgré les moult décisions de justice et de gouvernement, le mariage précoce continue de plus belle, et n’effleure la conscience de personne au Tchad. Il suffit d’aller voir de plus près le comportement domestique des Tchadiens qui n’en croient même pas un mot de ce que décide leur exécutif. Pire, même ceux qui en assemblée protestent et exigent des sanctions, se mettent à faire la même chose.

Si réellement la société voudrait que cela s’arrête, que les lois soient sévères pour quiconque se trouvant dans la situation de contact charnel avec une fille dont la majorité n’est pas établie.

Si avec les brouhahas des débuts sur la sensibilisation les choses ont diminué dans la capitale, qu’on aille faire un tour en province, ou dans les Féricks, on aura que nos yeux pour pleurer.

Pour tenter d’arrêter l’hémorragie, un député avait été arrêté et souillé devant les médias au seul prétexte que la fille qu’il avait épousée n’était pas majeure. L’histoire a fait grand bruit à l’époque, puis après rien n’a été suivi.

Tant que l’État par ses lois ne montre pas de vrais exemples, les tortures des filles mineures continueront sans faute, en plus du fait que même les gouvernants sont en pleins dedans.

Il prend la poudre d’escampette à l’arrivée de la police.

Le mariage des filles mineures à Kelo, l’on n’en dira jamais assez. Ce jeudi 9 juillet, une fille d’environ 12 ans a été donnée en mariage à un homme d’une quarantaine d’années. Le mariage a été officiellement célébré dans le quartier Morey, 2e arrondissement de la ville de Kelo. Informés de l’affaire, les agents de la Brigade de la Surveillance du Territoire (BST) et ceux de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS) ont pu retrouver la fille et les parents. Par contre, le mari a pris fuite. Les parents et quelques complices se trouvent au commissariat. La victime ayant été forcée au rapport sexuel à sa nuit de noces se trouve à l’hôpital de district sanitaire de Kelo pour des soins suite aux lésions.

Selon le médecin-chef de district sanitaire de Kelo, Dr Alyo Patrick, ces cicatrices peuvent avoir des conséquences sanitaires sur la fille chaque fois qu’elle va accoucher.

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Kelo, Hissein Saleh Arabi, a indiqué, lors de la présentation de la fille, que les auteurs, les complices et même les voisins qui ont assisté à ce mariage seront réprimés conformément à la loi.

En attendant, la victime de 12 ans suit son traitement au service de la maternité et l’enquête se poursuit pour retrouver ce prétendu époux en fuite.
Le mariage des mineurs est formellement interdit par la législation au Tchad.

Tchadanthropus-tribune

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