
26 septembre 2025 #TCHAD #Afrique centrale : Les associés francophones d’EY préparent le jour d’après.
Les bureaux francophones d’EY vont se constituer en réseau indépendant pour prendre la suite du géant britannique, après son départ d’Afrique subsaharienne, prévu pour avril 2026. La future entité sera appuyée, au niveau technique, par le cabinet de conseil et d’audit pour la transition.
Les entités locales francophones du réseau d’EY préparent activement le retrait de la marque britannique d’Afrique subsaharienne, prévu pour le 30 avril 2026. Les bureaux franchisés du géant du conseil et de l’audit concernés ont décidé de créer leur propre réseau, indépendant et francophone, qui couvrira Dakar, Abidjan, Kinshasa, Lubumbashi, Conakry, Libreville (également actif en Guinée équatoriale), Brazzaville et Pointe-Noire, Yaoundé, et Douala (qui couvre le Tchad et la Centrafrique). Les associés de ces bureaux se sont réunis début septembre à Douala pour poser les bases de la nouvelle organisation.
Le futur réseau, dont le nom n’a pas encore été arrêté, sera structuré autour d’une société faîtière. Sa présidence reviendra à Erik Watremez, actuellement associé d’EY au Gabon, tandis que la direction générale sera confiée à Arielle–Ines Seri Bamba, associée d’EY Côte d’Ivoire. Le lancement opérationnel est fixé au 2 mai 2026.
Retrait ordonné
Après PwC (PricewaterhouseCoopers), qui a quitté l’Afrique début 2025, EY est le deuxième membre des Big Four – les quatre plus grands cabinets mondiaux d’audit et de conseil, incluant également Deloitte et KPMG – à se retirer du continent. En cause, leurs procédures de plus en plus strictes, et toujours plus éloignées de certaines réalités locales.
Contrairement à PwC, EY souhaite toutefois éviter un retrait désordonné afin de maintenir des liens commerciaux avec ses clients opérant en Afrique subsaharienne. Le groupe prévoit donc d’appuyer le nouveau réseau francophone en mettant en place un partenariat technique, notamment sur le plan informatique, un domaine stratégique dans ce secteur. De nouveaux logiciels sont d’ores et déjà en cours de déploiement.