Députés et sénateurs réunis en Congrès ont validé, ce vendredi 3 octobre 2025, les conclusions de la Commission mixte paritaire spéciale sur la modification technique de la constitution.

Les élus ont approuvé, par 236 voix pour, 0 contre et 3 abstentions, le rapport de la commission chargée de l’examen de la proposition de loi constitutionnelle portant révision technique de la Constitution du 29 décembre 2023. Cette étape cruciale, attendue depuis plusieurs semaines, vise à ajuster certaines dispositions clés de la Ve République, mais elle a déjà suscité de vives réactions au sein de l’opposition parlementaire.

« Nous allons voter pour la modification de la Constitution, car c’est dans l’intérêt du peuple tchadien. Ce ne sont que des ajustements destinés à combler un vide juridique », a justifié le député Dr Jacques Laouhingamaye Dingaomaïbé, l’un des initiateurs du projet.

Cependant, cette adoption n’a pas fait l’unanimité. Mécontents des changements proposés, les membres du groupe parlementaire RNDT-Le Réveil ont quitté l’hémicycle en signe de protestation.

« En assumant la responsabilité qui m’a été confiée de parler au nom de mes collègues et du chef de l’opposition, je déclare avec force que nous refusons de donner notre caution à un verrouillage institutionnel et électoral », a réagi Mbaïgolmem Sébastien, représentant du groupe.

Le Congrès a ainsi scellé une révision constitutionnelle qui redessine l’avenir politique du pays. L’allongement du mandat présidentiel à sept ans, sans limitation de renouvellement, renforce considérablement l’exécutif, au risque de fragiliser les équilibres démocratiques.(TI)

Tchadanthropus-tribune

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