Au Tchad, une plainte a été déposée, il y a une semaine, auprès de la Haute Cour de justice par le Parti socialiste sans frontière contre le président Idriss Déby Itno. Cela fait suite aux propos tenus par le chef de l’Etat tchadien, le 25 juin dernier, au cours d’une interview à RFI, TV5 et le journal Le Monde dans lequel Idriss Déby affirmait avoir été obligé de se maintenir au pouvoir. Un aveu qui mérite qu’il soit destitué, estime ce parti d’opposition. C’est un peu avant midi, le 3 juillet dernier, que la plainte contre le chef de l’Etat pour haute trahison a été déposée à la Haute Cour de justice. « Le Tchad est une République, le Tchad est indépendant et il n’est pas concevable que celui qui est censé garantir la Constitutionse permet de dire que non cette Constitution a été modifiée indépendamment de sa volonté. Et donc Déby reste un chef d’Etat illégal et illégitime», estime Dinamou Daram, président du Parti socialiste sans frontière (PSF), auteur de la plainte. Le Parti socialiste sans frontière, qui demande la destitution du chef de l’Etat, dit aussi attendre des explications de la France : « Le chef de l’Etat est le garant de la Constitution, mais si déjà il s’avère que ce garant de la Constitution se fait malmener, se fait avoir par un Français, la France est appelée aussi à se justifier parce que tant que la France ne se justifie pas, le peuple tchadien accusera la France». Pour Maître Jean-Bernard Padaré, porte-parole du parti au pouvoir, cette plainte n’est qu’un coup médiatique qui ne vise qu’à faire parler d’un petit parti d’opposition. Dans l’interview à RFI, « Idriss Déby a posé des problèmes que l’histoire retiendra», ajoute-t-il.

 Tchadanthropus-tribune avec RFI

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  • C’est dommage que Me PADARE juriste et pratiquant du droit, justifie les propos du président de la République en termes de problèmes que l’histoire devrait retenir. Non, l’histoire doit juger le président Deby et tant d’autre comme Me PADARE à travers ces propos qui ont surpris plus d’un tchadien.
    J’estime que Me PADARE aurait pu se taire. Car, les échanges sonores qu’il a eus étant ministre de la justice avec le Dircab du président qui Mr Bachir Ahmat et publiés sur les réseaux sociaux, les tchadiens ne les ont pas encore perdus de vue. Toutes ces petites histoires dites entre amis ou comparses ressortiront un jour pour être brandis à la face de leurs auteurs.

    Commentaire par DJIBERT ADAM MAMADOU le 17 juillet 2017 à 14 h 11 min
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