De source bien informée, le journaliste Martin Inoua Doulguet est victime d’une part des magistrats véreux corrompus qui ont accepté de le sacrifier parce qu’à travers son journal il avait mis à nu la corruption qui sévit dans le corps judiciaire, et d’autre part pour le fait d’avoir dénoncé des hommes politiques en collision directe de pot de vin. 

Tout le monde sait y compris dans la majorité au pouvoir que les prises d’argent et les conflits d’intérêts sont monnaie courante dans le gouvernement tout comme au sein du système au pouvoir. Quand des magistrats s’attablent avec l’une des parties, cela sent de suite le soufre de l’alliance mercantile. Pire encore quand des conseillers à la présidence affirment qu’ils ont obtenu leurs nominations grâce au versement de pot-de-vin.

Qu’est-ce que le journaliste Martin Inoua Doulguet a fait d’illicite si ce n’est de dire par voie de presse écrite les tares d’une société trop compromise dans l’étalage de le non-compétence.

Il s’en suit depuis lors un harcèlement physique, sa voiture cabossée et les pneus percés, les vitres de sa maison nuitamment brisée, des appels inconnus pendant la nuit avec des menaces et d’intimidations, jusqu’à l’accusation éhontée de bâcler son jugement et le condamner et l’envoyer en prison. Même en prison on envoya un comando de malfrat le tabasser. Pourtant, l’on nous dit que le cas des journalistes est dépénalisé au Tchad, mais l’on trouve la formule idoine pour envoyer un journaliste en prison, en lui faisant porter le chapeau d’une condamnation sciemment orchestrée de 3 ans ferme avec 2 millions d’amendes et 20 millions de dommages et intérêts sous le chapeau de la diffamation envers la dame Toupta Boguena, quand bien même la nièce de la plaignante affirme clairement être victime. Les juges corrompus ont décidé d’envoyer Martin Inoua Doulguet en prison sur la pression évidente des gardes de sceaux avec le support de plusieurs hommes politiques qui estiment être entachés par les révélations premières du journal Salam-Info dont Martin Inoua Doulguet est le directeur de publication. Le rédacteur du journal “Le Moustik “ est soustrait à la prison ferme alors qu’il jouit des mêmes accusations de diffamation, le DP du journal “Le Moustik “ est exempté de lourdes accusations sur ce cas par le simple humeur des juges du jour avec la complicité du véreux avocat Alain Kagombé qui annonça les couleurs et la promesse d’envoyer Inoua Doulguet en prison en le lui annonçant en personne et que son cas est scellé avant même le jugement en question. L’arrogance même du sieur Kagombé se pavanant devant le présumé coupable à l’époque démontre à quel point les arrangements au niveau de la Justice tchadienne sont courants.

 

Depuis maintenant 3 mois révolus Martin Inoua Doulguet croupi en prison et ce malgré la mobilisation des confrères de la presse et RSF (reporters sans frontières), RSF auxquels un journaliste médisant s’empresse de leur écrire en traitant Martin Inoua Doulguet d’usurpateur au métier du journalisme, c’est sans oublier que Martin Inoua Doulguet était pendant longtemps rédacteur en chef du Journal “Abba Garde “. Ironie de sort et de contradiction. Soit, quand on participe à une cabale bien orchestrée, ce qu’au fond de soi les reproches sont profonds.  

Pourquoi l’arrestation des journalistes entache une démocratie ?

Dans toute démocratie qui se respecte, arrêter et emprisonner un journaliste demeure une tache sombre dans son processus d’évolution de société moderne. Le régime d’Idriss Déby ne manque pas à la règle, car beaucoup de journalistes ont été arrêtés dans l’exercice de leur fonction, plusieurs fois à cause de leur expression, dénonçant les méfaits des hommes politiques. Les journalistes permettent de jouer un régulateur en dénonçant les dysfonctionnements de la société. 

Le régime d’Idriss Déby ferait moins de permettre d’arrêter les journalistes, car aucun partenaire n’aurait du respect pour un pays qui se dit démocratique et qui fait taire les aspects de contradiction. RSF (reporters sans frontières) ferait mieux d’écrire aux hautes autorités, ou même à Idriss Déby en personnes afin que des journalistes ne croupissent pas en prison.

D’après les dernières informations, la HAMA (haute autorité des médias et de l’audiovisuel) dirigé par un corrompu qui s’arroge le rôle d’un magistrat, distribue les beaux rôles et présente cet organe comme un tribunal de la presse. Les passes passes des combines se décident dans les bars, sous l’effet de l’alcool et le couperet tombe dès le lendemain. C’est ainsi qu’est décidé le sort de Salam Info, mené à l’agonie jusqu’à la mort. 

Par principe de combat, jamais on ne gagne une bataille quand la guerre n’est pas livrée. Salam Info ou un autre journal dans son cas, se lèvera un jour pour mener à bien sa mission. 

Tchadanthropus-tribune

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