Un conseil restreint de défense exclusivement consacré à la situation au Sahel doit se tenir ce mercredi 4 novembre. La situation au Mali y sera largement abordée alors que la France a annoncé avoir éliminé une centaine de djihadistes ces derniers jours.
 
Le Sahel sera au menu du conseil de défense restreint qui se tient ce 4 novembre à 9 heures à l’Élysée. Seront notamment réunis autour d’Emmanuel Macron la ministre des armées Florence Parly – rentrée le 3 novembre d’une tournée sahélienne de deux jours – ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Ce dernier était du 25 au 26 octobre au Mali (Africa Intelligence du 22/10/20). Premier responsable français à se rendre dans le pays depuis le coup d’État du 18 août, l’ancien pensionnaire de l’hôtel de Brienne s’est notamment entretenu avec le président de la transition, Bah N’Daw, ainsi qu’avec le Premier ministre Moctar Ouane.
 
La situation au Mali devrait ainsi être au cœur des échanges de ce conseil restreint alors que Bamako a libéré début octobre plus de 200 djihadistes – parmi lesquels figurent plus d’une trentaine de combattants arrêtés par les militaires français de Barkhane et de Sabre – en échange de la libération du leader de l’opposition malienne Soumaila Cissé et de l’humanitaire Sophie Pétronin (Africa Intelligence du 16/10/20). Cette initiative a provoqué l’ire d’Alger, qui a ouvertement fait part de son mécontentement à Bamako. Le 2 novembre, l’État-major français a par ailleurs annoncé avoir éliminé plus d’une centaine de djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaida lors d’opérations menées par Barkhane entre le 28 et le 30 octobre à Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso.
 
La task force Tabuka et Barkhane au menu.
 
Outre la Coalition pour le Sahel, dont le siège doit prochainement déménager de Paris à Bruxelles, le déploiement en cours de la task force européenne Takuba devrait être abordé. Le 27 octobre, le Parlement tchèque a validé l’envoi de 60 forces spéciales pour rejoindre les rangs de Takuba jusqu’en 2022.
 
Enfin, l’avenir de Barkhane sera aussi largement évoqué. Les 600 militaires français déployés en renfort au mois de janvier dernier doivent prochainement quitter l’opération pour regagner l’Hexagone. Un retrait qui devrait mécaniquement faire passer les effectifs de Barkhane de 5 100 à 4 500 hommes. À moins d’un an et demi de l’élection présidentielle, l’Élysée craint par ailleurs que sa présence militaire au Sahel s’invite dans la campagne alors qu’une partie de l’opposition tente d’ores et déjà de se saisir du sujet (Africa Intelligence du 13/10/20).

Tchadanthropus-tribune avec La Lettre du Continent

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