La démission d’Abdoulaye Sabre Fadoul du cabinet civil de la Présidence, le limogeage de Dr Djiddi Ali Sougoudi du gouvernement et les tensions au sein du Parti pour les libertés et le développement (PLD) sont au menu de votre revue de presse hebdomadaire.

Un départ qui alimente les débats…

Depuis une semaine, c’est l’affaire qui fait grand bruit : le départ d’Abdoulaye Sabre Fadoul du cabinet civil de la Présidence de la République. « Dr Sabre démissionne », écrit sobrement le Citoyen. Le journal de Goual Nanassoum qui reproduit le texte d’Abdoulaye Sabre posté sur les réseaux sociaux pour justifier sa démission, analyse qu’au Tchad, « on n’a pas la culture de démission. Si une personnalité de la trempe d’Abdoulaye Sabre Fadoul jette l’éponge, cela présuppose qu’il y a un couac sérieux de gouvernance administrative ».

« Aussitôt nommé, aussitôt parti », pointe la Voix à sa Une. En effet, c’est juste un mois après sa nomination qu’Abdoulaye Sabre Fadoul s’en va. Cet hebdomadaire qui cite aussi quelques extraits du message du directeur démissionnaire de cabinet à la présidence de la République argue l’omnipotence du secrétaire particulier du président du Conseil militaire de transition, Idriss Youssouf Boy qui ferait sentir Abdoulaye Sabre Fadoul (ASF) « à l’étroit dans le sérail ». « ASF n’aurait pas apprécié que le projet du décret qui a vu partir Dr Djiddi Ali Sougoudi soit passé outre lui », précise la Voix.

…après celui de Dr Djiddi

En effet, la veille de la démission de Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, c’est son ancien secrétaire d’Etat au ministère de la Santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi qui était débarqué du gouvernement.

« Dr Djidi limogé », titre le Citoyen. Cet hebdomadaire n’est vraiment pas surpris par le départ du gouvernement de l’ancien secrétaire d’Etat à la santé. « On s’y attendait un peu, en réalité. En effet, on connait Dr Djiddi Ali Sougoudi comme un turbulent au langage enfantin. Dans ses écrits, difficile de cerner ses désirs, mais injures et mépris s’affichent. On s’en demande s’il est vraiment un ministre de la République ou un citoyen ordinaire », écrit-il.

Un départ du gouvernement qui devait intervenir plus tôt selon Abba Garde. « Sanction légère et tardive », placarde-t-il à sa Une. Car, estime-t-il, Dr Djiddi a « commis plusieurs gaffes sociales restées impunis » en référence à ses sorties sur les réseaux sociaux. Ce titre pense que l’ancien secrétaire d’Etat doit répondre de « tous ses actes devant la justice comme Mahamat Amine, un jeune nordiste musulman, emprisonné puis condamné pour avoir tenu des propos injurieux à l’endroit des sudistes », en référence à une affaire qui avait fait grand bruit il y a quelques années.

La Voix de son côté note que les internautes qui pensent avoir eu la tête de Dr Djiddi se trompent. Le journal de Djambalbar explique son limogeage par sa rigueur dans la gestion des fonds de différents programmes du ministère de la Santé qui ne permettrait pas à certains barons de « s’en mettre plein les poches ».

Le PLD en zone de turbulences

Le Parti pour les libertés et le développement vit une crise. « Le PLD menacé d’un schisme », indique à juste titre le Citoyen. Le journal rappelle que la commémoration de la journée des martyrs de la démocratie, en mémoire de la disparition en février 2008 d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, premier secrétaire général du parti, prévue le 26 mars 2022, a été reportée à la dernière minute. Hicham Ibni Oumar, le fils aîné du professeur Ibni, présent au siège du parti, a fait une déclaration appelant à l’organisation d’un congrès extraordinaire « pour préparer une alternance au PLD », écrit le Citoyen. En réplique, la direction du parti a dénoncé « une conspiration minutieusement organisée et mise en exécution par un groupuscule de personnes dont le but principal est de déstabiliser le parti et de s’accaparer de sa direction afin de réaliser des objectifs inavoués ».

Mais pour Abba Garde, Hicham se fait des illusions. Cet hebdomadaire se demande si le fils d’Ibni est « atteint par le virus de la succession dynastique ». Quoi qu’il en soit, une source citée par le journal de Moussaye Avenir De La Tchiré pense que Hicham et ses soutiens se font des illusions. « Surtout lui, il risque de perdre définitivement la face comme le fils de Kamougué qui a eu le culot de comptabiliser l’URD dans le patrimoine de son père », peut-on lire.

Tchadanthropus-tribune avec Tchadinfos

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