Emmanuel Macron en opération séduction auprès des dictateurs au grand dam des nouvelles générations. Si les autorités françaises et son intelligentsia jugent bien de séduire les chefs d’États africains parmi lesquels des grabataires et dictateurs, la jeunesse africaine aspire aujourd’hui à une autre sorte de coopération non paternaliste et moins néocolonialiste. 

Les générations africaines sont en mutation complète de l’époque des papas post-indépendance. De nos jours, l’Afrique trouve une jeunesse très engagé sur plusieurs sujets, des thèmes de prédilection en phase avec leur époque. Cette jeunesse aspire à une coopération gagnant 50/50, et juge très mal le comportement très hautain et paternaliste qui a prévalu depuis l’indépendance des pays africains jusqu’à maintenant.

Emmanuel Macron doit plus séduire la jeunesse africaine par des faits concrets, que de mener une politique toujours axée sur ses intérêts d’abord et s’arrêter à l’embarcadère des vieux dinosaures qui ont mal gouverné les différents pays.

Au lieu de mettre au banc des accusés que c’est la faute aux autres, la faute de la Russie, de la Chine, que c’est l’hypocrisie de certains pays africains, il faut se remettre en question.

Au Cameroun, le président français a esquissé les contours de la nouvelle politique de son pays sur le continent noir en matière de sécurité. Réélu fin avril dernier pour un second mandat de cinq ans, Emmanuel Macron se lance dans une offensive pour renforcer l’influence de la France en Afrique. Depuis qu’il dirige l’Hexagone, il se rend pour la première fois au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau avec une importante délégation d’hommes d’affaires afin de saisir les opportunités.

La France, chahutée en Afrique de l’Ouest où son armée intervient au nom de la lutte contre le terrorisme, se tourne notamment vers l’Afrique centrale, une région à laquelle le président Macron « souhaite consacrer plus de temps lors de ce quinquennat ».

Mais sur le continent noir, des pays comme la Chine ou la Russie avancent leurs pions pour concurrencer les intérêts français. « Il nous appartient d’être meilleurs, plus efficaces et d’œuvrer ensemble pour une plus grande transparence des marchés, une concurrence loyale », a déclaré, hier mardi en conférence de presse, le chef de l’État français devant son homologue camerounais, Paul Biya.

La Russie dans la ligne de mire.

Cette puissance politique et militaire s’intéresse de plus en plus à l’Afrique. Du côté de l’Europe occidentale, particulièrement la France, le schéma utilisé par le Kremlin pour arriver à ses fins est tout sauf acceptable. « Nous serions naïfs de ne pas nommer la présence hybride de la Russie en Afrique qui passe par le développement de la propagande. La Russie a diffusé beaucoup de fausses informations à travers ses médias Russia Today et Sputnik que nous venons d’interdire en Europe. Elle a complété son offre diplomatique par les interventions de la milice Wagner. Ce que nous avons vu ces dernières années en Centrafrique et au Mali est très préoccupant parce que ce ne sont pas des coopérations classiques », a indiqué Emmanuel Macron.

Sans prendre de gants, le locataire de l’Élysée a attaqué la Russie qui, selon lui, soutient « des pouvoirs politiques affaiblis ou des juntes qui n’ont aucune légitimité politique.

En échange d’une captation des matières premières et souvent avec des exactions documentées par la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies ».

Interpellé sur le renouvellement pour cinq ans de l’accord de défense liant la Russie au Cameroun, le président Paul Biya a pour sa part souligné que Yaoundé et Moscou entretiennent « des relations diplomatiques anciennes ».

Tchadanthropus-tribune

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