10 août 2022 #TCHAD #Aviation : La compagnie aérienne nationale liquidée.
La compagnie aérienne Tchadia Airlines a été officiellement liquidée, suite à trois années consécutives de pertes financières.
Moins de quatre ans après avoir inauguré ses opérations à l’aéroport de N’Djamena, la compagnie nationale du Tchad lancée en coentreprise avec Ethiopian Airlines n’est plus. Les actionnaires de Tchadia Airlines ont jeté l’éponge lors d’une assemblée générale en juillet 2022, annonçant le 4 aout sa dissolution et sa mise en liquidation. Suite aux pertes successives des exercices 2019, 2020 et 2021, les capitaux propres « sont devenus inférieurs à la moitié du capital social » selon l’AG, qui a constaté « l’absence de perspectives de redressement des activités ».
Tchadia Airlines n’aura donc pas survécu à la pandémie de Covid-19, à l’instar d’autres transporteurs africains dont Comair et Kulula, mais aussi South African Airways et sa low cost Mango (la première a finalement été rachetée, la seconde se voyant privée de licence pour deux ans supplémentaires). Elle opérait une flotte de deux De Havilland Canada Dash-8 de 67 sièges (dont sept en classe Affaires), qui lui permettaient de desservir Bangui, Douala, Kano, Khartoum et Niamey, ainsi que cinq autres aéroports tchadiens. La liaison entre la capitale du Tchad et Douala est encore opérée par ASKY et Air Côte d’Ivoire en particulier, et Sudan Airways compterait également poursuivre sa desserte de N’Djamena.
Depuis le début de la semaine, l’aéroport de la capitale du Tchad n’a accueilli qu’une poignée de vols, opérés par Ethiopian Airlines justement, ASKY Airlines ou EgyptAir mais aussi Air France et Turkish Airlines.
L’ancien CEO d’Ethiopian Airlines Tewolde GebreMariam déclarait lors du lancement de Tchadia Airlines : « Le nouveau transporteur national tchadien servira de hub solide en Afrique centrale en utilisant la connectivité aérienne nationale, régionale et éventuellement internationale pour les principales destinations du Moyen-Orient, d’Europe et d’Asie ». Le groupe a déjà « perdu » une autre filiale africaine, celle lancée au Mozambique.
