Un phénomène économique bizarre prend de l’ampleur dans la capitale tchadienne. Les pièces de 500 FCFA (la moyenne qui ne porte pas l’effigie d’une dame) sont systématiquement rejetées sans aucune raison. La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), rassure que cette pièce ait cours toujours légal et pouvoir libératoire dans la zone CEMAC.

Le samedi 7 janvier, aux alentours de 11 heures, au marché central de N’Djaména, une bagarre éclate entre une dame, ménagère de son état et un apprenti de minibus. Le nœud du problème, une pièce de 500 FCFA remise par cette dernière à l’apprenti. Ce dernier est catégorique, cette pièce n’est pas valable. Argument rejeté en bloc par la ménagère. Il a fallu l’intervention de plusieurs personnes afin qu’une solution ne soit trouvée.

 

Cette scène illustre bien le quotidien des N’Djaménois depuis un beau moment. Les pièces de 500 FCFA marquées d’une tête d’une dame faisant la récolte n’est plus acceptée dans la capitale tchadienne. Beaucoup de ceux qui en disposent, sont obligés de se rendre à Kousseri voisin, au Cameroun, pour en faire des achats. Malgré le cri d’alarme des autorités, personne n’est à mesure de rassurer les commerçants que cette pièce est et demeure toujours valable à N’Djaména et dans toute la zone de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale.

« J’ai au moins pour 50 000 FCFA et on m’a conseillé d’aller à Kousseri payer des marchandises avec alors que c’est pour mettre mes crédits pour la cabine téléphonique », informe Innocent, un jeune détenteur de cabine téléphonique au quartier Gassi qui dit ignorer le refus de cet argent que ce soit par ses clients que par les autres commerçants. « Officiellement je ne connais pas la raison mais personne n’accepte lesdites pièces avec moi donc si je prends, personne ne prendra avec moi d’où mon refus », clame Brahim, un autre commerçant.

Contactée, la représentation nationale de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) est, on ne peut plus clair à ce sujet. Pour elle, les pièces de 500 FCFA ont toujours cours légal et pouvoir libératoire en zone CEMAC et donc au Tchad. « Les pièces de 500 FCFA ont toujours cours légal et pouvoir libératoire en zone CEMAC et au Tchad en particulier. Il y certes quelques problèmes qui ne sont pas de nature à remettre en cause l’acceptation de ces signes monétaires, dans la mesure où la BEAC continue à les injecter dans la circulation fiduciaire », rassure Taoukréo Hemwue, Deputy Director à la BEAC de N’Djaména.

 

Avec cette assurance de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), en charge de la monnaie dans la zone de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), l’on espère que la souffrance de nombre des Tchadiens qui disposent de ces pièces.

Le Tchadanthropus-tribune avec Tchadinfo

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