
7 juillet 2025 #Tchad : ouverture à N’Djamena de la 47ème session des comités consultatifs interafricains du CAMES
La capitale tchadienne abrite depuis ce lundi la 47ème session des comités consultatifs interafricains (CCI) du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Cette session marque un tournant symbolique et historique pour le monde académique africain, renouant avec les échanges en présentiel après cinq années de rencontres exclusivement virtuelles imposées par la pandémie de Covid-19.
La dernière session physique des CCI du CAMES remonte à juillet 2019 à Bangui, en République centrafricaine. Depuis lors, la pandémie avait relégué les travaux du CAMES à l’univers du numérique, limitant les interactions à des visioconférences. Ce retour à la formule traditionnelle, en présence physique, est perçu comme une véritable respiration intellectuelle, rendant aux débats leur chaleur humaine et leur dynamisme interpersonnel, essentiels à la richesse des échanges interafricains.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre tchadien, Allah Maye Halina, a salué avec fierté l’honneur fait au Tchad d’accueillir ce rendez-vous majeur de l’intelligentsia africaine. “Le Tchad est profondément honoré d’accueillir la fine fleur de l’intelligentsia africaine, rassemblée autour d’un idéal commun : promouvoir l’excellence, l’intégrité et l’innovation dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en Afrique”, a-t-il déclaré.
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Cette session, a-t-il poursuivi, est consacrée à une mission rigoureuse et noble : l’évaluation des dossiers des enseignants-chercheurs et chercheurs africains aspirant à s’inscrire sur les prestigieuses listes d’aptitude aux fonctions de maître-assistant, maître de conférences, professeur titulaire, ainsi qu’aux grades de chargé de recherche, maître de recherche et directeur de recherche.
Revenant sur l’héritage du CAMES, le chef du gouvernement a rendu hommage à l’institution panafricaine fondée en 1968. “Depuis sa création, le CAMES demeure ce phare lumineux dans la tempête, cette boussole dans les incertitudes académiques, garant des valeurs essentielles d’excellence, d’intégrité, de rigueur et d’innovation dans l’espace africain et malgache. Cet héritage prestigieux, fruit du travail acharné de générations d’universitaires, nous impose aujourd’hui le devoir sacré de maintenir et d’amplifier cet élan.” Et d’ajouter : “Car, plus que jamais, l’Afrique a besoin de femmes et d’hommes hautement qualifiés, capables d’affronter les défis complexes du monde contemporain et futur.” (TI)
Tchadanthropus-tribune
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