À N’Djamena, la bataille contre les violences faites aux femmes et aux filles gagne du terrain dans le monde numérique. Le 10 décembre dernier, au Centre d’études et de formation pour le développement (CEFOD), l’Association tchadienne des femmes juristes et le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (RMAPSE) ont conjointement organisé un atelier de sensibilisation et de renforcement de capacités dédié aux différentes formes de violences basées sur le genre, avec une attention particulière portée au harcèlement sur internet et les réseaux sociaux.

Journalistes, avocates, magistrates, étudiants et membres d’associations et représentants de la société civile ont répondu présents à cette journée de réflexion. L’objectif était double : permettre aux professionnels des médias de mieux identifier et traiter ces nouvelles formes de violence souvent invisibles, et briser le silence qui entoure encore trop souvent les victimes.

Les participantes ont insisté sur l’urgence d’agir face à la montée en puissance des cyberviolences, qui touchent particulièrement les femmes et les jeunes filles. « Qu’elle soit physique ou virtuelle, une violence reste une violence. Les droits de la personne ne s’arrêtent pas à la porte d’internet », a rappelé une magistrate de la Cour suprême présente à l’atelier.

Les organisateurs ont également appelé les victimes à oser dénoncer les abus dont elles sont cible, soulignant que le signalement reste la première étape pour endiguer ce fléau. Pour eux, seule une mobilisation collective, associant information du grand public, éducation et action judiciaire déterminée, permettra de faire reculer durablement le harcèlement numérique au Tchad.

Tchadanthropus-tribune

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