Le pouvoir ! Voila le mythe, ce mythe du pouvoir de l’Etat jacobin avec sa logique insidieuse et insensée qui érige des parvenus, des apatrides, des monstres et des dictateurs en célèbres héros et envoie des innocents dans les tombeaux et la population dans le gouffre de la misère et de la soumission. En effet, voila le point où nous sommes, le pouvoir illégal et illégitime du despote tchadien qui avait hissé les tenants du système politique, a des héros en pays conquis dans l’anarchie la plus complète, avec leur cortège de gestion chaotique et dictatoriale, se tend vers son contraire symétrique. C’est-à-dire vers son déclin. De ce fait, l’autorité de l’Etat était diluée dans les manœuvres malsaines du système. Ce régime brillait par ses turpitudes, tournait a l’aigre, a atteint son paroxysme et est en décomposition. Il était honni de l’intérieur comme de l’extérieur ainsi le doute planait de part  et d’autre.   

Du fond du palais rose où temple des insignifiants et immoraux, un des signes les plus évidents parait cette nouvelle perception du déclin, qui a changé des signes symptomatiques passant sans transition de dégradants  aux négatifs. Ceci ne présage rien de bon. La confiance s’est réduite seulement à un cercle très rétréci et elle a cédé la place à la méfiance, la discrétion à l’ostentation et les secrets de l’Etat n’y étaient jamais existés et étaient toujours les ragots de la rue. Quant aux gardes prétoriennes vouées a la protection du Président, dont la plupart leur fidélité lui paraissait désormais douteuse. D’où les arrestations ; les accusations de machination des complots et ourdi des intrigues ; les disparitions mystérieuses des armes dans les casernes militaires et d’autres combines étaient fréquentes. Donc tout le monde est  considéré  comme de  bouc émissaire.   

En raison de la situation qui se profile a l’horizon, la manigance pour la course au pouvoir s’est produit du coté de proches du Président, qui sont mieux informés que quiconque des arcanes de la présidence. Aussi certains de ces proches, minables militaires sans compétence, parachutés de l’Armée et quelques satrapes du régime semblaient-ils s’organiser en des prétendants au pouvoir par l’héritage ou par la force. Ils confondaient les privilèges qu’ils ont eus sous ce régime pendant des décennies et le pouvoir lui-même qui était la destinée de toute la nation. Et pour d’autres privilégiés c’est l’occasion de thésauriser de l’argent public dans leurs comptes. Ainsi, chacun d’eux s’est senti apte et en droit de manœuvrer pour parvenir a la tête de l’Etat. La nouvelle donne à donné le signal que quelque chose de l’imprévu se produira. Tous ces agissements reflètent donc la fragilité et l’incertitude du régime agonisant. Dans ce contexte, depuis quelques temps, certains piètres ministres, sbires et flagorneurs, du président, fulminaient et étranglaient les paisibles citoyens, sur lesquels en déchargeant leur psychose, afin d’attirer sournoisement l’attention de leur maitre. Au fait, la population tchadienne, qui était son destin mis en jeu et en concurrence restée indécise et muette.

      

Alors, est-il admissible et acceptable de laisser le sort du pays à la convoitise de quelques parvenus mégalomanes en dispute pour être au faîte du pouvoir  afin de conduire le peuple tchadien comme des moutons à l’abattoir ? D’où, nous sommes arrivés à un moment où il faut prendre des grandes  décisions. Maintenant, il incombe aux acteurs politiques de l’opposition de tout bord, de regarder dans la même direction, et de prendre leur responsabilité pour une nouvelle approche d’organisation, afin d’apporter le changement  tant attendu par le peuple. Pour relever ce défi, il est indispensable et nécessaire que chaque tchadien ressente que les intérêts de la patrie sont ses propres intérêts et qu’il agisse a partir de ce principe.                                                                     

HABRE MAHAMAT LELEKE

 

495 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire