8 août 2012 Au Nord de la Centrafrique, les réfugiés témoignent de leur lassitude.
Au milieu du village, assis à l’ombre d’une case, un groupe de femmes se souvient de ce jour de juin, quand un groupe d’hommes armés a fait irruption dans le village. « C’était un jeudi. Ils sont arrivés par cette route. Leurs armes faisaient peur. On ne pouvait même pas se retourner. On a couru pour traverser le fleuve en direction du Tchad. C’était vraiment terrible. »
Après quelques semaines, du côté du Tchad, certaines familles ont pu rentrer. D’autres ont été transportées dans les camps de réfugiés au Tchad par le HCR, le Haut commissariat aux réfugiés. Mais à Maïdoukoulou, la plupart des habitants n’ont pas pu faire les travaux champêtres. « Nous avons du retard. Nous croyons que, ici ou plus loin, on en arrive à la famine. Comme nous n’avons pas eu le temps de travailler normalement les champs, ça va encore causer d’énormes dégâts sur la population ».
Assis devant leur case, un homme et sa femme fixent le drapeau centrafricain planté au milieu du village. Quand on leur demande ce qu’ils désirent le plus, ils répondent ceci : « Nous voulons un détachement de l’armée ici pour nous protéger. Nous sommes fatigués ! Vraiment fatigués de fuir tout le temps ! »
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