Au Tchad, le mouvement de grève des travailleurs du secteur public entre dans sa quatrième semaine ce lundi 13 août. Ceux-ci réclament une augmentation des salaires selon les termes d’un accord signé fin 2011 avec le gouvernement. Mais les deux parties n’ont pas la même compréhension de cet accord. La semaine dernière, le gouvernement a repris le dialogue avec les travailleurs, mais sans vraiment aboutir sur des engagements concrets.

 
 
Le secrétaire général de la présidence tchadienne Haroun Kabadi, en 2007.
Le secrétaire général de la présidence tchadienne Haroun Kabadi, en 2007. 
Vendredi 10 août, le Premier ministre tchadien a reçu les délégations de travailleurs. Pour cette troisième rencontre depuis le début de la grève, le gouvernement a tenté de leur faire entendre raison, expliquant qu’il ne peut satisfaire en ce moment à l’augmentation du point d’indice qu’ils réclament. Cela se fera selon les possibilités qui s’offriront. 

En gros, rien n’a bougé dans le fond. On s’achemine donc vers un durcissement de la crise, surtout que le gouvernement menace de « pointer » les présences dans les bureaux alors que les jours de grève ne sont pas comptabilisés dans le salaire du mois d’août. Réponse des syndicats : « Si le gouvernement se hasarde à instaurer le pointage, nous allons arrêter le service minimum, même dans les hôpitaux. » 

Cette quatrième semaine de grève risque toutefois d’être surtout marquée par un retard dans le paiement des salaires du moins d’août. Au Tchad, on anticipe habituellement le paiement de salaire quand une fête importante comme celle du ramadan tombe en plein milieu du mois. Or, avec les grèves, il n’est pas sûr que les états de salaire aient été préparés pour déclencher les paiements de cette semaine. Les travailleurs, qui se retrouvent ce mercredi 15 août en assemblée générale, aviseront. 

Source: RFI
 
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