Barack Obama a été, de loin, le responsable politique le plus applaudi lors de la cérémonie d’adieu à Nelson Mandela, mardi. Le discours du président américain, qui a offert une poignée de mains historique au Cubain Raul Castro, a électrisé la foule.

« Il y a ici des responsables de tous bords, de toutes opinions. Mais ils sont rassemblés », notait Ban Ki-moon, mardi dans le stade Soccer City de Soweto, où se déroulait la cérémonie d’adieu à Nelson Mandela. Ce constat s’est illustré quelques minutes après le discours du secrétaire général de l’ONU : à son arrivée, Barack Obama, très applaudi, a salué plusieurs dirigeants. Sous les yeux de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, le locataire de la Maison blanche a serré la main de son homologue cubain Raul Castro : Cette poignée de mains historique, offerte avant que le président américain ne prenne la parole devant des centaines de milliers de personnes, marque ainsi la volonté des Etats-Unis de se rapprocher de son ancien ennemi. Washington et La Havane sont en froid depuis 1961 et la rupture de leurs relations diplomatiques. Le 9 novembre dernier, s’exprimant devant des milieux anticastristes à Miami, Barack Obama avait estimé que les Etats-Unis devaient revoir leur politique vis-à-vis de Cuba, tout en maintenant l’objectif d’aider à une libéralisation de l’île.

 

Pour Cuba, la poignée de mains entre les deux présidents pourrait signifier « le début de la fin des agressions des Etats-Unis contre Cuba », a espéré mardi un site Internet officiel cubain. « Obama salue Raul : que cette image soit le début de la fin des agressions des Etats-Unis contre Cuba », affirme le site Cubadebate.cu qui relaie les communiqués de l’Etat cubain et les positions du régime castriste.


« Il n’y aura plus jamais personne à la hauteur de Mandela »

Au-delà de ce geste très symbolique, Barack Obama a largement remporté l’applaudimètre dans le stade Soccer City et seuls les ancien et actuel secrétaires généraux des Nations unies Kofi Anan et Ban Ki-moon ont rivalisé avec lui. Très applaudi à son arrivée, le président américain a été ovationné à plusieurs reprises pendant son allocution à la tribune.

Qualifiant Nelson Mandela de « géant de l’Histoire », Barack Obama a marqué les esprits en fustigeant les « dirigeants qui se disent solidaires du combat de Mandela pour la liberté mais ne tolèrent pas l’opposition de leur propre peuple ». Le locataire de la Maison blanche n’a cité personne mais, non loin de lui, se trouvaient le vice-président chinois Li Yuanchao ou encore le Zimbabwéen Robert Mugabe, dont les pays sont régulièrement dénoncés par les associations et ONG de défense des droits de l’Homme.

« Il n’y aura plus jamais personne à la hauteur de Mandela. Mais je dis aux peuples d’Afrique : vous aussi, vous pouvez faire résonner sa vie », a encore estimé Barack Obama pour qui « l’exemple de ‘Madiba’ (lui) donne envie d’être meilleur ».

Source: lejdd.fr 

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