19 février 2013 CEN-SAD: faire face aux problèmes politico-sécuritaires de ses membres.
Lors de la session extraordinaire qui s’est tenue au Tchad, les leaders de la communauté ont pris de nouvelles résolutions
Les zones de tensions
Il a également été question lors de cette conférence pour les Chefs d’Etats du Sahel et du Sahara d’examiner la situation qui prévaut dans certains pays membres de la région, à savoir, la Somalie, le Soudan, le Mali, la Libye et la République Centrafricaine. Concernant la Somalie, les chefs d’Etats ont manifesté leur joie pour les progrès accomplis sur la voie de la stabilisation de la situation politique et sociale. Ils ont exhorté la CEN-SAD, l’Union Africaine, les Nations Unies et le reste de la communauté internationale à continuer à apporter l’assistance et le soutien au peuple et aux autorités somaliens pour un retour définitif de la sécurité et de la stabilité. Sur le Soudan, la CEN-SAD a salué les progrès accomplis dans les discussions avec la rébellion du Darfour ayant abouti à la signature à Doha, il y a une semaine, d’un accord entre le gouvernement et le Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE), ainsi que l’accord d’Addis-Abeba en septembre 2012 avec le Soudan du Sud.
Comme pour les deux autres pays, la CEN-SAD s’est réjouie des efforts diplomatiques que les pays membres de leur Communauté et de l’ensemble de la communauté internationale ont fournis pour la résolution de la crise malienne. Grace à ces efforts, on a pu adopter des résolutions 2071 et 2085 du Conseil de sécurité des Nations Unies, ayant jeté les bases d’une intervention internationale au Mali. La CEN-SAD a lancé un appel à tous ses Etats membres à continuer à apporter leur appui au processus politique, diplomatique et militaire en cours en vue de parvenir à une stabilisation définitive de la situation au Mali et à la lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée dans tout l’espace sahélo-saharien. Les leaders des pays sahélo-sahariens se sont également félicités du bon déroulement des élections législatives de juillet 2012 en Libye, qui ont conduit à l’installation d’une Assemblée constituante et à la mise en place d’un gouvernement. Ils saluent aussi la signature, sous l’égide la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), de l’accord de cessez-le-feu et de l’accord politique sur la résolution de la crise politico-militaire signés à Libreville, au Gabon, en janvier 2013, par le pouvoir de Bangui et les mouvements armés.
En plus des questions de paix et sécurité, les chefs d’Etats ont évoqués des sujets d’ordre internationaux tels que l’impact des changements climatiques, l’assèchement du Lac Tchad, la crise financière internationale et les relations entre la CEN-SAD et les autres entités, notamment l’Union Africaine, les sept autres communautés économiques régionales du continent, les partenaires multilatérales stratégiques, etc. Mais aussi des sujets d’ordre administratifs. Ainsi, la conférence de la CEN-SAD a demandé à tous ses Etats membres à continuer à payer leurs contributions et arriérés de contributions au budget de la Communauté. C’est Rabat la capitale marocaine qui a été choisi pour accueillir la treizième session ordinaire de la CEN-SAD. La date de tenue sera fixée ultérieurement par le secrétariat général et les autorités du royaume chérifien. La CEN-SAD regroupe à ce jour 28 Etats de la zone du Sahel et du Sahara. La présidence de l’organisation est assurée par le Tchad qui en avait accueilli la dernière session en 2010.