L’ancien président centrafricain François Bozizé, renversé le 24 mars par la coalition Séléka, a réclamé la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les récentes violences à Bangui. Loin de Bangui, François Bozizé, renversé le 24 mars par la Séléka, ne veut pas que l’on pense qu’il reste indifférent à ce qui se passe dans la capitale centrafricaine. Dans un communiqué transmis à l’AFP, le président déchu affirme que « des éléments de la rébellion et des mercenaires étrangers (…) se livrent à des attaques planifiées contre les propriétés privées, les églises chrétiennes et les édifices publics ».

« La population centrafricaine est totalement en proie aux pires exactions », souligne celui qui a dû se réfugier au Cameroun, avant de demander à « la communauté internationale » de « diligenter le plus rapidement possible une enquête approfondie afin de faire toute la lumière sur ce qui s’est réellement passé, déterminer les responsabilités et engager des poursuites nécessaires contre les commanditaires ».

Peur à Bangui

François Bozizé a également rejeté les propos nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, qui avait accusé, le 14 avril, les partisans de Bozizé de vouloir « une guerre civile » et d’avoir tué des éléments de la Séléka. Il « tient à apporter un démenti catégorique à ces affirmations grossières », destinées selon lui à « justifier leur incapacité à ramener la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national », lit-on dans le communiqué.

Depuis la fuite de François Bozizé, la Séléka peine à établir l’ordre dans Bangui. Les pillages par des hommes de l’ancienne rébellion ou de bandits se poursuivent et les violences ont fait près de 20 morts à Bangui ce week-end, alors que les habitants, excédés, vivent dans la peur.

(Avec AFP)

Jeuneafrique.com 

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