L’un des porte-parole de la coalition rebelle du Séléka a reproché mercredi au pouvoir centrafricain le non-respect de certains termes des accords de paix signés à Libreville concernant notamment la nomination d’un ministre de la Défense issu de l’opposition.

"Le président Bozizé (. . . ) a fait disparaître le poste de ministre de la Défense et a préféré créer un poste de ministre délégué à la Défense. Donc en d’autres termes, il reste encore le chef de l’Etat ministre de la Défense qui ne dit pas son nom", a affirmé dans un entretien à l’AFP à Libreville le porte-parole du Séléka Florian Ndjadder.

A l’issue des négociations entre rebelles et pouvoir à Libreville le 11 janvier, auxquelles avait participé M. Ndjadder, l’opposant Nicolas Tiangaye avait été nommé Premier ministre, et un nouveau gouvernement d’union nationale, en attente de formation, devait notamment accueillir un ministre de la Défense issu du Séléka.

M. Ndjadder a également redemandé "le départ inconditionnel des forces sud-africaines (. . . ) venues au secours de François Bozizé", comme le prévoyaient les accords de paix, affirmant que "l’Afrique du sud est en train de s’ingérer dans les affaires centrafricaines".

"Nous avions demandé dans nos premières conditions de cessez le feu la libération de tous les détenus politiques arrêtés suite aux évènements, hors jusqu’à ce jour ils ne sont pas libérés (. . . ) on a pas eu de suites" a également critiqué le porte parole.

De source concordantes mardi, des éléments du Séléka se sont livrés à des pillages dans plusieurs villes du sud du pays, peu après l’attaque d’une zone d’extraction de diamants à Dimbi et celle de la ville de Kembé (centre sud), commettant "des pillages, des destructions d’édifices et des assassinats" selon le ministère de la Défense.

M. Ndjadder a pour sa part confirmé des mouvements de la rébellion dans la région affirmant que celle-ci voulait sécuriser "l’accès à l’Oubangui Chari", fleuve marquant la frontière avec les deux Congo.

Après une offensive éclair qui les avait amenés jusqu’aux portes de Bangui, les rebelles avaient accepté le 11 janvier à Libreville un cessez-le-feu et le retrait des zones occupées.

Jeuneafrique.com 

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