Le Président du Tchad Idriss Deby offre un emploi à l’ancien chef de l’Etat Brésilien, le Président Lula  Da Silva.

Faut-il rappeler à Deby qui est Monsieur Lula ? En effet, Monsieur Lula est une icone pour l’Amérique Latine et au-delà. Au cours de deux mandats passés à la tête de son pays, il avait réussi non seulement à redresser l’économie du Brésil, mieux il avait conduit son pays à intégrer le groupe restreint et privilégié du G20. Le Brésil est aujourd’hui considéré comme l’un des pays qui marchent à pas de géant pour combler le retard de développement et s’installer à l’instar de la Chine, de l’Inde, de l’Afrique du Sud et d’autres, définitivement dans le cercle des pays développés.

Le Brésil sous Lula a pris une option sérieuse afin de devenir membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour le compte des pays Latino-Américains

Le Président Lula avait refusé de torde le coud de la constitution de son pays qui limite les mandats du chef de l’Etat à deux. Il  avait procédé à ce refus avec la manière. En effet, sa côte de popularité au moment où il s’apprêtait à quitter le pouvoir était estimée aux alentours de 80/.

C’est au niveau de ce géant que Deby cherche à se hisser et lui proposer du service. Il demande Au Président Lula de bien vouloir accepter le poste de président d’un projet dont le contour est encore mal défini. Il s’agit du projet de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD), imaginé à l’époque par Gaddafi pour faire partie de ses projets pharaoniques destinés à la propagande plus qu’autre chose.

Faire une telle offre à une personnalité de la trame de Lula, dénote d’un manque de tact et de sérieux. Il révèle par ailleurs que Deby ne sait jamais  imposer des limites à ses extravagances.

Du point de vue du commun de mortel des tchadiens, ce n’est pas la Muraille Verte qui constitue pour eux une préoccupation. Ils veulent plutôt qu’on stoppe avant toute chose la famine qui décime de milliers des enfants, des vieillards, des femmes et des hommes valides. Les fonds miroités à Lula qui n’a que faire, contre du prestige à Deby, peuvent  servir à sauver quelques vies de nos enfants. Tout comme ils peuvent encourager la communauté internationale à faire davantage pour épauler les tchadiens.

Le Lac Tchad qui assure la survie de milliers des tchadiens ainsi que des ressortissants des pays limitrophes du Tchad est digne de constituer une priorité pour les tchadiens par rapport à un projet considéré par la plupart d’entre eux comme un mythe.

A coté de cette première préoccupation, la recherche du prestige, il semble que le cas du Lac Tchad fut mollement posé. Qu’envisage concrètement Deby faire pour se donner bonne conscience face à l’extinction devenue  suffisamment sérieuse du Lac Tchad ?

Au lieu de louvoyer, il serait plutôt judicieux de concentrer nos réflexions et nos efforts à ce cas précis avant toute autre gesticulation.

Ne peut-on pas envisager avec les amis du Tchad au premier rang desquels les Chinois disposant d’une expertise en la matière, la possibilité de revitaliser les différents cours d’eau réputés jusqu’à une date récente sources d’alimentation pour le Lac Tchad et qui malheureusement ont cessé de jouer pleinement ce rôle à cause de leur débit gravement affecté à son tour.

Une telle initiative peut avoir des échos favorables et elle aura le mérite d’encourageait les amis du Tchad de par le monde à prêter une oreille attentive au sort du Lac et en faciliter leur mobilisation pour le sauver.

Il serait sage que Deby atterrisse et regarde autour de lui, mesure les dégâts causés au Tchad et le tort infligé aux tchadiens.

Une grenouille ne pourra jamais devenir un bœuf. L’histoire vous poursuivra. Arrêtez donc vos conneries. Lula ne sera jamais dans votre écurie et ce n’est pas non plus de cette façon que vous allez rejoindre la cour des grands hommes d’Etat. Vous avez suffisamment démontré que vous êtes un nain politique, alors, ce ne seront pas vos accointances avec des géants sur le plan politique à l’instar de Lulu qui  vont vous hisser pour atteindre leur taille.

 

                              Fait à Djimézé-Hamra le 22/06/2012

 

Pour le Front pour le Salut de la République (FSR)

Le Secrétaire Général

Dr. Ali Gaddaye

 

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