16 septembre 2012 Communiqué de presse n°0006: Convention tchadienne pour la défense des droits humains (C .T.D.D.H)
La Convention tchadienne pour Défense des Droits Humains dénonce avec vigueur les conditions infrahumaines dans lesquelles vivent les fonctionnaires détenus dans des prisons d’Abéché et de Mongo.
A la prison d’Abéché: Ali Seid Mahamat, Al hadj Issa, Moussa Nassour, Mahmoud Idriss. Ces Agents de l’Etat, injustement arrêtés dans le cadre de l’opération dite « cobra » croupissent dans des geôles exigües, extrêmement insalubres et sont exposés aux maladies, à la faim et pour certains d’entre eux à la merci des geôliers qui les empêchent parfois d’accomplir leurs devoirs religieux.
Certains d’entre eux, comme Adoum Soulom et Mahamat IBET BEKLA, gravement malades n’ont reçu aucun soin médical ni aucune visite d’un personnel soignant et sont tout simplement menacés de mort. Par ailleurs, la C.T.D.D.H met en garde contre de futures arrestations qui risquent de survenir au sud du pays dès que la restitution des prétendues investigations menées dans le cadre de l’opération dite cobra sera faite au premier Ministre. Ces faits risquent de survenir dans les villes de Koumra, Pala, Moundou, Sarh et Kélo où des fonctionnaires risquent d’être injustement incarcérés; connaissant l’état actuel de nos geôles, ces agents de l’Etat seront victimes des traitements humiliants et dégradants et risquent ainsi de séjourner en prison dans des conditions humainement inacceptables.
La C.T.D.D.H prend à témoin l’opinion nationale et Internationale sur les conditions de détention des prisonniers dans notre pays et rappelle que le dernier rapport d’Amnesty international a mis en évidence des très gaves violations des droits humains et que des traitements humiliants et dégradants ont cours dans nos prisons. Ce phénomène est d’autant plus inacceptable que pour ce concerne l’opération dite cobra, les grands détourneurs des fonds publics sont en liberté et n’hésitent pas à afficher leurs richesses de manière ostentatoire et à défier ainsi le reste de leurs concitoyens.
Fait à N’Djamena le 11 Septembre 2012